L'ANP vient de frapper fort en abattant ce jeudi pas moins de sept terroristes prés du village de Tala Toghrast situé à la lisière de la foret de Mizrana. Il y a quelques années encore, cette verdoyante forêt qui domine les deux coquettes villes de Tigzirt et Dellys était un des fiefs des groupes armés. Une sorte de sanctuaire d'où partaient ceux qui de temps en temps se manifestaient dans cette région côtière. Même la célèbre zaouia de Sidi M'hand Saâdi surplombant la mer a été abandonnée par ses talebs. En contrebas, la route qui relie sur 26 kms les deux villes sus-citées, tronçon d'une route nationale, est fermée depuis des années à la circulation. Il y a quelques mois, un de ces groupes avait procédé à l'enlèvement d'un citoyen à Isendajen un peu plus à l'est et devenu sous l'effet d'une forte médiatisation un symbole de cette résistance citoyenne qui a préservé des méfaits de cette horde de nombreux villages. L'ANP a certes renforcé ses positions dans ce massif forestier à cheval entre les wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès. C'est d'ailleurs grâce à un des postes avancés dont est désormais truffée cette vaste forêt que le mouvement des terroristes a été repéré. Les communes limitrophes comme Afir, Mizrana où depuis 1995 se sont constitués des groupes d'autodéfense avaient commencé à retrouver la quiétude. L'étreinte de la peur s'est fortement desserrée. Les éléments armés n'étaient plus en terrain conquis et leurs mouvements fortement surveillés. Beaucoup d'émirs ont été arrêtés ou éliminés à l'exemple de Laaouar de son vrai nom Mourad Mesrour qui a cavalé durant des années. Ils étaient, sous les coups de boutoir des services de sécurité, sur la défensive et ne se manifestaient que par intermittence. Le temps où ils pouvaient assassiner des militaires, des gardes communaux ou déposer des bombes comme en 1996 quand un car de voyageurs se dirigeant sur Alger sauta sur une bombe, est révolu. La situation sécuritaire dans notre pays ne cesse de connaître des améliorations. Le constat du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales délivré ce week-end au Conseil de la nation ne s'appuie pas sur de simples déclarations d'intention. Il repose sur le travail de terrain des éléments engagés dans la lutte anti terroriste. Des jeunes Algériens, comme ce soldat abattu par traîtrise par un terroriste blessé, se sacrifient pour terrasser l'hydre qui a fait tant de mal à l'Algérie. «La situation sécuritaire est stable, elle s'est considérablement améliorée», a affirmé M. Ould Kablia. «Cela ne veut pas dire que la situation est parfaite», a-t-il toutefois relevé. Bien décodé, cela veut dire que la vigilance reste de mise jusqu'à l'éradication du terrorisme inscrite comme priorité par le gouvernement.