Le procureur près le tribunal de Koléa a placé en fin de semaine dernière cinq personnes accusées d'avoir brûlé vif un citoyen âgé de 36 ans. Les circonstances de ce drame immonde se sont déroulées deux jours avant le début du mois de Ramadhan au lieudit Kzarnia dans une forêt de Koléa, communément appelée El Boustane. Les auteurs du crime après avoir commis leur forfait n'ont pas alerté les secours, laissant leur victime souffrir de brûlures en plusieurs endroits du corps. Acheminée la nuit même à l'hôpital de Koléa, la victime, en l'occurrence M.H. habitant la ville et qui par ailleurs a des antécédents judiciaires dans pas moins de 19 affaires, a été par la suite transférée en urgence vers l'hôpital de Douéra compte tenu de la gravité de son cas. Malheureusement, il a rendu son dernier souffle en y arrivant. Toutefois, avant qu'il ne soit évacué à Douéra et dans un moment de lucidité, M.H. aurait révélé à son frère l'identité de ses agresseurs. Sur la base donc de ces renseignements, les services de sécurité relevant de la sûreté de daïra ont ouvert une enquête et, partant, ont entamé des recherches pour arrêter les suspects. Un par un, tous les éléments de la bande des agresseurs, au nombre de cinq, au demeurant amis de la victime, ont été interpellés. Il s'agit respectivement de A.A., 34 ans un récidiviste, natif de Berbissa, B.A., un mineur de 17 ans, journalier de son état et habitant Koléa, B.R., 18 ans, de Koléa qui vient de bénéficier de la grâce présidentielle à l'occasion du 5 juillet, A.T., âgé de 20 ans, et, enfin, B.R., un récidiviste âgé de 26 ans, habitant lui aussi Koléa. Selon une source policière, l'un des suspects, à savoir A.T., a raconté lors de son interrogatoire le récit du crime. En effet, alors que les cinq suspects en compagnie de leur victime passaient la soirée dans une forêt, comme annoncé plus haut, une dispute se déclencha subitement entre A.A. et la victime. La bagarre aurait vite dégénéré et A.A. sans hésiter une seconde, s'est dirigé vers une mobylette pour retirer de son réservoir une quantité d'essence avec laquelle il a aspergé les pieds de la victime avant d'y mettre le feu. A priori pas satisfait de ce châtiment, son complice B.R. aurait également versé sur la poitrine de la victime la même substance inflammable pour le brûler. C'est ce qu'il a fait. Devant tant de preuves et d'aveux, les cinq suspects ont été présentés au parquet qui a ordonné la mise sous mandat de dépôt de quatre d'entre eux, tandis que le mineur a bénéficié d'une citation directe.