Tous les pays du monde pratiquement ont ratifié les conventions internationales sur la lutte contre le travail des enfants. Pourtant, ce phénomène poursuit son rythme, renforcé par la crise économique mondiale. «Ce phénomène existe partout dans le monde. Chez nous, il suffit de faire un tour du côté des autoroutes pour voir des enfants vendre du pain au lieu d'être à l'école. Certes, la pauvreté en est la cause. Mais la société civile doit faire un effort pour que les enfants puissent jouir de tous leurs droits», affirme le représentant des Scouts musulmans algériens hier au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, à l'occasion de la cérémonie de commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. 215 millions d'enfants qui travaillent sont recensés dans le monde. «Un enfant sur 4 travaille en Afrique, 1 sur 8 en Asie et 1 sur 10 en Amérique latine. Cela dit, même si ce phénomène poursuit son rythme, nous avons constaté une baisse de 10% du travail des enfants entre 05 et 14 ans et de 31% des enfants exerçant des activités dangereuses, une chute de 15% du travail des petites filles est également constatée mais aussi une hausse de 20% des enfants qui travaillent âgés entre 15 et 17ans», fait savoir la représentante du bureau à Alger de l'Organisation internationale du travail (OIT). En Algérie, fera remarquer le secrétaire générale du ministère du Travail, ce phénomène existe mais notre pays n'est pas concerné par les cas des pires formes de travail des enfants comme c'est le cas d'autres pays. «Nous n‘avons enregistré que 0,17% d'enfants qui travaillent dans le secteur économique dans la cadre d'une relation de travail contre 0,54% en 2006», dit-il. En Algérie, rappelle-t-il, la scolarisation est obligatoire et gratuite. C'est ce qui a augmenté le nombre d'enfants scolarisés qui a dépassé les 8.000.000, avec un taux de scolarisation de 97%. Par ailleurs, souligne-t-il, un dispositif national pour la prévention et la lutte contre le travail des enfants a été mis en place en 2003 pour la réduction de ce phénomène. • Des peines plus sévères contre les parents et les employeurs Dans le cadre du projet de nouveau code du travail, des dispositions légales sur le travail des enfants seront renforcées dans un proche avenir, selon le secrétaire du ministère du Travail. «Il s'agit notamment de déterminer les travaux dangereux pour les enfants et l'introduction des peines plus sévères contre les employeurs et les parents qui forcent leurs enfants à travailler. Les dispositions déjà existantes stipulent que l'âge minimum pour un recrutement ne peut en aucun cas être inférieur à 16 ans sauf dans le cadre de contrats d'apprentissage établis et dans ce cas, avec autorisation du tuteur légal.