Sauf revirement de derrière minute, le Front des forces socialistes (FFS) prendra part aux prochains élections locales fixées du 29 novembre prochain. C'est, en tout cas, ce qui ressort de l'intervention de son premier secrétaire, hier, lors de la séance d'ouverture de la session extraordinaire du conseil national tenue à Alger. « La date des élections locales vient d'être arrêtée au 29 novembre. Il est de tradition et d'une importance stratégique pour le FFS d'y participer. Aujourd'hui, le principe n'est pas remis en cause et nous devons donc débattre, finaliser et adopter le code des élections dans ses dispositions concernant ces élections », a affirmé Ali Laskri. Pour lui, cette session du Conseil national revêt une importance et un intérêt particulier pour le FFS. « Nous sommes dans une phase de transition », ajoute encore le premier secrétaire, non sans rassurer quant à la situation interne, souvent brouillonne ces derniers jours avec les démissions des militants-cadres et la montée au créneau de certains autres dénonçant « la normalisation planifiée du FFS ». L'heure est, à ses dires, à « l'optimisme », et ce, même si « tous les espoirs placés et tous les objectifs assignés à notre participation aux législatives du 10 mai n'ont pas été encore été concrétisés ». M. Laskri croit dur comme fer que le plus vieux parti d'opposition constitue une force politique « incontournable » et un facteur « de stabilisation » dans le pays, comme il est toujours « porteur des espoirs » de la population. BOUCHACHI ET LE POINT DE « DESORDRE » Après la lecture de l'ordre du jour, Mustapha Bouchachi, député du parti, a réclamé un point d'ordre. L'élu n'est pas allé par les quatre chemins pour critiquer la manière avec laquelle il a été prévu le déroulement des travaux. Il regrette le fait que l'ordre du jour n'ait pas été discuté auparavant avec les membres du conseil national. Pour l'ex-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, la logique et le souci de transparence auraient voulu que le secrétariat général remettent au conseil la feuille de route pour que ses membres aient la connaissance préalable. Pour lui, le FFS, par cette manière de procéder, a failli aux bons usages de la pratique démocratique, lui qui est sensé « en donner l'exemple ». Mustapha Bouchachi va même jusqu'à douter des résolutions finales. « Tout porte à croire que les décisions ont été déjà prises à l'avance et que les membres du conseil ne sont là que pour valider la feuille de route et que le Conseil national n'est finalement qu'une structure fantoche », tonne-t-il. Réagissant à ces propos, Ali Laskri hausse le ton indiquant que les débats sur ces questions, notamment les élections locales, ont été épuisés par le parti lors des législatives. Pour lui, la procédure de travail du secrétariat répond de la meilleure des manières aux statuts du parti. Ali Laskri affirme que celui qui veut s'informer davantage sur l'actualité du parti, n'a qu'à s'en rapprocher. Or, certains élus ne « prennent même pas la peine de se manifester », regrette-il. Notons que la participation du FFS aux élections locales, la structuration des instances du parti entamée en juillet dernier, les cotisations des députés sont, entres autres, les points débattus lors de cette session.