L'entretien qu'ont eu les candidats avec le jury s'est déroulé dans de bonnes conditions. La direction de l'éducation d'Alger centre, qui compte les plus importants effectifs, après la circonscription de l'ouest, a mobilisé tous les moyens humains et matériels d'autant plus qu'elle enregistre, à elle seule, 1 469 candidatures déposées pour 249 postes ouverts (114 pour le primaire, 40 pour le moyen et 95 pour le secondaire). Le lycée El Idrissi a été aménagé à l'occasion en centre d'examen permettant aux postulants de s'entretenir avec les trente-deux jurys constitués d'inspecteurs, de chefs d'établissement et d'enseignants. Selon un responsable de cette direction, la tâche n'a pas du tout été aisée. Les membres du jury ont été contraints d'écourter leur congé pour être au rendez-vous et pouvoir délibérer et proclamer les résultats le 23 de ce mois. Certains délégués syndicaux ont pris part, dans leurs circonscriptions administratives respectives, à l'étude des dossiers des postulants. Selon Sadek Dziri, président de l'UNPEF, l'implication des syndicats dans le traitement des dossiers a donné plus de crédibilité à cette opération. « Le travail s'est effectué dans la transparence », a-t-il souligné. Le recrutement se fait à travers un concours sur la base du diplôme. La note est fixée à 17/20 et l'entretien à 3 points. A Alger centre, comme dans bon nombre de communes et de daïras, les besoins du cycle primaire sont sans cesse et croissants. Ils sont estimés, cette année, à 740 nouveaux enseignants pour les deux langues, arabe et français. Cette demande s'explique par le nombre important des nouveaux inscrits et par le fait que le cycle primaire a toujours contenu les plus importants effectifs de l'institution éducative. Le recrutement dans le cycle moyen comblera essentiellement le déficit enregistré dans quatre matières (maths, français, musique et dessin). Idem pour le cycle secondaire, dont le nombre d'enseignants n'arrive toujours pas à couvrir les besoins des lycéens notamment en langues arabe, anglaiss, française, sport et maths. Le problème se posera d'ailleurs avec acuité à la prochaine rentrée scolaire. L'arrivée des deux cohortes (celles de la réforme et de l'école fondamentale) suscite d'ailleurs l'appréhension des intervenants dans l'institution éducative.