Les délais de réalisation ainsi que le normes techniques seront respectés », a déclaré jeudi dernier, le ministre des Affaires religieuses et du Wakf, Bouabdallah Ghlamallah, lors du coup d'envoi de l'opération de coulage de béton des fondations de la grande mosquée d'Alger. Pour le ministre qui affirme que le coût et les délais demeuraient inchangés et qu'aucun centime ne sera ajouté, ce projet sera une expérience très bénéfique pour les travailleurs algériens, leurs homologues chinois étant réputés pour leur efficacité et une cadence soutenue dans l'exécution des projets. « Plus de 120 travailleurs et techniciens algériens sont engagés dans les travaux et ce qui nous intéresse, c'est qu'en plus de la réalisation de ce projet, ces jeunes Algériens acquièrent une formation et un savoir-faire », a-t-il ajouté. Sur la question du choix porté sur le terrain d'assiette qui serait « inadapté », Bouabdallah Ghlamallah a tenu à préciser que cette appréciation est « complètement erronée ». « Nous avons fait appel à des spécialistes issus de pays à forte activité sismique, notamment du Japon et des Etats-Unis qui ont conclu que la qualité du sol est tout à fait appropriée et sa résistance formidable », a-t-il indiqué en ajoutant que « même si un séisme de 9 degrés sur l'échelle de Richter survenait, la construction ne subirait le choc que d'un niveau 3 sur la même échelle, grâce à un système parasismique. Ce système réduit la puissance du séisme de 70% », a-t-il expliqué. Le projet implanté dans la commune de Mohammadia est d'un coût d'environ un milliard d'euros. Il devrait créer 17.000 emplois dont 10.000 pour les Algériens. Dotée d'une salle de prière d'une capacité de 120.000 fidèles, la grande mosquée d'Alger comprend notamment une Maison du Coran d'une capacité d'accueil de 300 places pédagogiques pour les étudiants en post-graduation, un centre culturel islamique, un centre d'exposition, une bibliothèque d'une capacité de 2.000 places dotée de un million d'ouvrages, une salle de conférence, un musée d'art et d'histoire islamiques et un centre de recherche sur l'histoire de l'Algérie. Des salles équipées de moyens multimédias, des bâtiments administratifs, un parking de 6.000 places, des espaces verts ainsi que des locaux commerciaux sont prévus dans le cadre de ce projet. Notons que la réception du projet est prévue en 2015.