La Direction de l'action sociale (DAS) de Tizi Ouzou, en collaboration avec l'APC d'Aït-Oumalou dans la daïra de Tizi-Rached, le centre médico-psychologique pour handicapés de la même commune et l'association des chômeurs de la localité de Tizi Ouzou, vient de lancer un nouveau concept de solidarité. Un projet pilote qui constitue une première à travers le territoire national. Le concept est simple, selon les initiateurs de l'ADS (Aide à domicile de solidarité). « Il consiste à mettre à la disposition des personnes handicapées, âgées malades et sans entraide familiale, des jeunes filles et des jeunes hommes, inscrits dans le cadre des différents dispositifs d'insertion de jeunes initiés par le gouvernement, pour les aider dans leurs différentes tâches quotidiennes et surtout leur prise en charge psychologique et médicale. Et cela chez elles sans qu'elles aient à se déplacer », nous dira M. Kernou, le DAS de Tizi Ouzou. Ainsi, une vingtaine de jeunes filles et de jeunes hommes sont entrés depuis avant-hier, au centre médico-pédagogique en stage de formation accélérée d'une quinzaine de jours. Ils seront initiés à la prise en charge des personnes visées par cette ADS et seront opérationnels dès le 9 septembre. Pour accomplir leur mission, ils seront secondés, dans leurs premiers pas, par des psychologues et des médecins du centre d'Aït-Oumalou et les EPS de la daïra de Larbaâ Nath Irtathen et du centre médico-pédagogique. Ces jeunes s'attelleront à aider 20 personnes recensées dans la localité d'Aït-Oumalou et une quarantaine dans celle de Tizi-Rached. L'APC d'Aït-Oumalou a, aussi, mis à leur disposition trois bureaux dans l'enceinte du siège de l'APC avec téléphone et Internet et un véhicule. Alors que l'association des chômeurs de Tizi-Rached les hébergera au niveau de son siège. Les 20 jeunes auront pour tâche d'aider les personnes concernées dans le respect de la prescription médicale de leur traitement par l'administration de médicaux aux horaires et aux doses arrêtés par le médecin traitant pour éviter d'éventuels oublis ou empoisonnement médicamenteux, à leur changer les pansements et faire leur toilette s'il le faut. Ils auront également à préparer les repas aux personnes vivant seules lorsqu'elles sont dans l'incapacité de le faire. Ils auront aussi pour mission d'apporter chaleur et soutien psychologique à ces personnes âgées. M. Kernou nous précisera que cette ADS est avant tout « une action de solidarité citoyenne qui doit impliquer aussi les citoyens à travers les comités de village et le mouvement associatif comme nous l'avons enregistré avec satisfaction à travers l'engouement que nous avons rencontré aujourd'hui. L'Etat aura ainsi à intervenir à travers notre direction, les APC, les daïras et les structures de santé, dont la mission est de soutenir et de renforcer toute action citoyenne censée contribuer au bien-être des personnes et la préservation des biens et de la nature ».