Cheb Mami, prince du raï, a dernièrement rendu un hommage au doyen de la chanson oranaise, Blaoui Houari, lors de sa participation à une émission de télévision. Il a déclaré que rendre hommage à cet artiste est un signe de reconnaissance au riche répertoire culturel dont recèle la capitale de l'Ouest algérien. « Blaoui Houari représente une école de l'art de la chanson algérienne, après un parcours remarquable consacré exclusivement à l'identité culturelle algérienne », affirme Cheb Mami, qui a particulièrement insisté sur les tendances créatrices de Blaoui Houari et son apport à la diffusion d'une culture populaire. Cet artiste demeure une référence incontournable ». L'artiste Blaoui Houari natif du quartier de « Sidi Blal » dans Hai Medina Jdida à Oran un 26 janvier 1926, représente l'un des chantres de la chanson oranaise. Il a grandi dans une famille musicale, car son père et son frère étaient connus à l'époque pour être des musiciens jouant aux instruments « Kouitra » et « Banjo ». Il a consacré son talent durant la Guerre de libération nationale à la cause algérienne en fondant un groupe artistique activant afin d'inculquer le nationalisme et conférer au peuple algérien plus de détermination face au colonialisme français, tout en préservant le legs artistique de la région et en formant les jeunes dans la chanson et la composition. Son riche parcours est surtout connu pour ses chansons « Zabana », « El Marsam » et « Hmama », et bien d'autres tubes restés à jamais ancrés dans la mémoire populaire.
