Omar Teboune, P/APC de Boussemghoun, a estimé que cette rencontre consolide davantage le travail du Haut commissariat à l'amazighité pour la protection et promotion de la culture amazighes. Dans ce cadre, il a affirmé que « nous souhaitons que ce genre d'initiative se répète pour permettre aux citoyens de notre commune de mieux connaître leur histoire ». De son côté, Si El Hachemi Assad, membre du HCA, a indiqué que notre culture n'est pas cantonnée seulement dans le nord mais partout en Algérie. Dans son intervention, il a mis l'accent sut le rôle que doit jouer le mouvement associatif de la région pour la protection et la promotion de la culture et de la langue amazighes. M. Assad a annoncé un projet de partenariat et de jumelage entre les régions d'Azzefoun et Boussemghoun. Par ailleurs, il a estimé nécessaire de faire l'inventaire lexical amazigh de Boussemghoun, tout comme il invite le ministère de la Culture à prendre en charge le classement du ksar de Boussemghoun. M. Assad a suggéré l'idée d'instituer un festival dans cette commune, tout en invitant l'association culturelle locale de faire de cette localité un lieu de tournage de films. Belkacem Khedam, historien, inspecteur de l'éducation à la retraire, a présenté une communication ayant pour thème « nécessité d'une approche pour la connaissance de l'Histoire nationale ». M. Khedam a d'emblée insisté sur la nécessité de confier l'Histoire aux historiens. Parlant de notre avenir, en tant que société, le même orateur a souligné la nécessité d'une rupture positive dans la continuité historique. Seule démarche, a-t-il estimé, à même de nous permettre la construction d'un avenir basé sur le concept universel de la démocratie. A la question de savoir comment devra-t-on procéder pour concrétiser ce qu'il appelle « rupture positive », le conférencier a plaidé pour la non-idéologisation et politisation de l'Histoire. « L'historien a fait savoir qu'une société qui ne sait pas d'où elle vient ne pourra jamais savoir où elle va. L'Histoire doit être la conscience du peuple, faute de quoi, elle n'est que simple histoire », a-t-il précisé. M. Khedam a, en outre, estimé nécessaire de s'occuper de l'Histoire dans tous ses aspects. Il est à souligner qu'en plus d'une table ronde sur les aires géographiques amazighophones d'Algérie, spécificités et similitudes et une lecture de textes croisés, les amoureux du septième art ont eu le loisir d'assister à la projection du film « La fille au tresses » de Ali Mouzaoui.