Rencontre - C'est aujourd'hui que s'ouvriront à Boussemghoun, dans la wilaya d'El-Bayadh, les journées d'étude portant sur la thématique «Boussemghoun, un îlot amazighophone à revivifier». Cette rencontre, à laquelle prendra part une équipe pluridisciplinaire d'enseignants, de chercheurs universitaires, de représentants du secteur associatif, s'étalera sur deux jours (du 15 au 16 septembre). Elle est organisée par le Haut commissariat à l'amazighité, en étroite collaboration avec la wilaya d'El Bayadh et la commune de Boussemghoun. L'objectif de ces journées d'étude est, selon les organisateurs, de «faire connaître cette région, ses cultures ancestrales, ses traditions et son histoire, le tout à travers son patrimoine, son mode de vie séculaire et son savoir-faire». El Hachemi Assad, responsable du département culturel du Haut-Commissariat à l'amazighité, soulignera : «Poursuivant son travail de promotion et de consolidation de l'amazighité à travers le territoire national, le Haut-Commissariat à l'amazighité, conformément à son plan de charge pour le deuxième semestre 2012, a inscrit à son ordre du jour la découverte d'un nouvel îlot amazighophone, quasiment méconnu du grand public, voire marginalisé par rapport aux autres régions du pays.» Et d'ajouter : «Il s'agit de Boussemghoun.» Pour lui, Boussemghoun, se révèle comme étant «l'exception culturelle du sud-ouest de la wilaya d'El-Bayadh. Elle demeure, à ce jour, une contrée ignorée et inexplorée de l'Atlas saharien, et ce, malgré son riche substrat culturel amazigh». El-Hachemi Assad tient, en outre, à souligner que «malgré son éloignement et son accès difficile, Boussemghoun, demeure une contrée très attachée à ses racines amazighes, comme en témoignent l'usage encore de la langue amazighe et les traces archéologiques, gravures rupestres et autres inscriptions lybico-berbères (tifinaghs). «Par ailleurs, à travers les ksour et les oasis qui l'entourent, la production artisanale offre une source inépuisable de recherches dans les domaines socioculturel, linguistique et touristique...», souligne-t-il. Notons qu'en marge de ces journées d'étude, une randonnée culturelle sera organisée, par laquelle le Haut-Commissariat à l'amazighité se proposera de «réveiller les mémoires et faire resurgir les richesses anthropologiques et linguistiques, menacées de disparition, et ce, en étroite collaboration avec les responsables de la wilaya d'El-Bayadh, soucieux de l'intérêt de valoriser le patrimoine matériel et immatériel de sa région». Parmi les thèmes retenus pour ces journées d'étude, il y a «la promotion et la valorisation du patrimoine culturel amazigh», «une nécessaire approche pour la connaissance de l'histoire nationale», «aires géographiques amazighs d'Algérie : spécificités et similitudes...» Outre les conférences, des expositions de livres, d'œuvres d'arts plastiques ou autres objets d'art et savoir-faire traditionnel seront organisés, sans oublier la projection du long métrage Mimezrane ou la fille aux tresses de Mouzaoui Ali.