Une retenue collinaire gérée par des agriculteurs, une station d'épuration des eaux usées en arrêt depuis 2008, un barrage en achèvement mais sans canalisations. Ce sont ces quelques constats que le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a faits lors de son déplacement jeudi dans la wilaya de Blida. Blida, capitale de la Mitidja, enregistre paradoxalement un déficit en eau potable. C'est Alger, à travers son barrage de Bouroumi, qui vient au secours de la wilaya en matière d'approvisionnement en eau potable. A l'issue de sa visite, le ministre a promis que la wilaya de Blida ne connaîtra plus de problèmes d'eau comme ce fut le cas ces dernières années. A Chiffa, M. Necib a inspecté le projet d'un barrage de captage des eaux de l'oued éponyme d'un volume de 10 000 m3, pour alimenter les populations de Chiffa et Bouarfa. Un projet inscrit en 2006 mais lancé en 2012 dû à des problèmes techniques et surtout bureaucratiques. La structure est achevée à 70%. Le ministre a instruit le responsable du projet de commencer la pose des canalisations tout en achevant le barrage. Il a également donné l'échéance de décembre pour approvisionner les citoyens de la ville de Bouarfa. A Béni Tamou, le ministre a visité le projet du renforcement de l'adduction en eau potable (AEP) du Grand Blida à partir du barrage de Bouroumi. C'est à partir de la station de pompage de Béni Tamou avec un linéaire de 15 km, que Blida devra réceptionner une capacité de 32.000 mètres cubes/j à 40.000 m3/j à moyen terme. A l'occasion, Hocine Necib s'est étonné que la wilaya de Blida, de vocation agricole, n'ait qu'une station d'épuration et de surcroît en panne depuis 2008. Ainsi, plus de 93 000 m3 de rejet des eaux usées des localités de Ouled Yaïch, Beni Merad, Bouarfa et Blida sont déviés vers les oueds. « Il est inacceptable que les rejets soient déviés vers les oueds », souligne le ministre. Face à cette situation qui menace la nappe phréatique de la Mitidja, le ministre a donné son aval pour la réalisation de deux autres stations d'épuration à Boufarik et Béni Chougrane. L'autre découverte étonnante du ministre est relative à la gestion des petits barrages par des fellahs et non par une entité publique. En se rendant sur les hauteurs de la commune de Bougara où il s'est enquis du projet de réalisation d'un barrage d'une capacité d'un million de mètres cubes destiné à l'irrigation de quelque 155 hectares, le ministre a ordonné à ce que ce projet soit géré par une entreprise publique.