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Vers un retour à la bipolarité des forces
Les relations internationales en devenir
Publié dans Horizons le 29 - 09 - 2012

On a vu, malgré toutes les pressions exercées par l'ONU pour condamner et agir afin d'endiguer la violence israélienne contre le peuple de Ghaza qu'on massacrait à hui clos au vu et au su de l'opinion mondiale, comment les Etats-Unis ont empêché toute action et toute condamnation d'Israël en agissant au sein de ce même Conseil de sécurité. Mais la justice internationale et l'entendement que celle-ci a intégré, depuis deux décennies déjà, qui ne restitue plus qu'un son de cloche, à savoir celui de l'Occident sur-armé et suralimenté, se heurte aujourd'hui à un autre son de cloche qui entend se faire entendre. Il faut peut-être souhaiter la bienvenue à cet autre son de cloche. Un son qui vient parasiter l'unique et mortelle « chanson » de ces deux dernières décennies. Non par ce qu'il apporte en termes de justice internationale – chacun défend ses intérêts géostratégiques –, mais par ce qu'il permet de rétablir comme équilibre des forces, en ce sens qu'il freine ou refreine une machine occidentale qui se confortait, alors, de la certitude d'un monologisme idéologique et, donc, aussi de l'exclusivité sur le droit de distinction entre le bien et le mal, entre les moments propices à la paix et ceux devant susciter des actes de guerre. Il a suffi d'un niet russe et chinois à une action occidentale programmée contre la Syrie afin de neutraliser le centre de liaison entre l'Iran et le Hizbollah, pour voir brusquement le monde, qui avait auparavant rétréci au point de faire de Washington la capitale politique du monde, et de New York (ONU) le lieu où il est tourné en dérision, se redécouvrir une bipolarité salutaire. Cela même si celle-ci n'a pas encore livré tous ses contours et qu'elle semble être émoussée à la faveur des brassages économiques que le libéralisme généralisé donne à voir chaque jour. Mais cette bipolarité, à n'en pas douter, est appelée à grandir et à évoluer vers une nouvelle guerre froide, car, à terme, les intérêts géostratégiques des uns et des autres sont appelés à s'opposer diamétralement.
Un chaos programmé
Guerre en Syrie, dislocation possible de l'unité territoriale du voisin malien, tension occidentale avec l'Iran, déni de droit contre le peuple palestinien, instabilité en Libye, fragilité persistante des équilibres politiques en Egypte avec une dépendance des enjeux internes d'enjeux extérieurs à l'Egypte, positionnement franc et définitif des monarchies du Golfe aux côtés des Etats-Unis dans le refaçonnement géostratégique du monde arabe et, au-delà, du monde musulman. Voilà un tableau qui programme pour le chaos régional, dans une région qui suscite toutes les convoitises. Que se passe-t-il dans cette partie du monde, sinon qu'il s'y trame un projet qui asseoit les bases d'une hégémonie occidentale sur les richesses fossiles d'Afrique et du Moyen-Orient ? Mais au-delà des richesses en hydrocarbures dont dépendra la fortune du mode de vie tel que l'Occident l'a imaginée en 150 années d'industrialisation, c'est là également un marché qui représente un milliard et demi d'individus et qui risque de concentrer de grandes richesses fiduciaires dans les décennies à venir, lorsque le pétrole deviendra un or noir au sens plein du terme.
Quand l'Europe est en crise
Lorsque la crise crée elle-même de nouvelles crises et que ceux censés endiguer la crise ne peuvent plus qu'essayer de s'attaquer aux problèmes que la crise génère et à ses symptômes, les guerres et les conflits ne sont pas loin. C'est ce qui arrive en Europe où les pouvoirs politiques ne peuvent plus se soutenir de politiques classiques pour endiguer le chômage grandissant et les exclusions sociales, tout en installant une rigueur budgétaire qui est paradoxalement ennemie de la croissance, laquelle croissance est le seul espoir de voir redémarrer la machine économique créatrice spontanée d'emplois et de richesses. Mais l'Europe a grandi et elle n'est plus férue de conflits inter-européens à l'origine des deux Grandes Guerres du siècle dernier. L'Europe marche derrière les Etats-Unis dans sa conquête géostratégique du monde arabe et de l'Afrique et semble prête à fermer les yeux sur tout pour peu que cette aventure, qui tourne déjà à la tragédie, la mène vers un rivage salutaire et, pourquoi pas, vers celui de la re-croissance. Car l'enjeu est non seulement de sortir de la crise, mais également, pour l'Occident, de garder sa place de leader de l'économie mondiale et de principal consommateur des énergies fossiles que recèle encore le sous-sol de la planète.
Quel rôle pour la Chine et la Russie ?
Sans être homogènes ni de tenants identiques, les intérêts chinois et russes dans les régions de l'Afrique et du Moyen-Orient sont appelés à s'embrasser pour faire face à l'offensive occidentale, à la fois pour préserver leur droit de prétendre aux ressources énergétiques et minières dans ces régions et pour pouvoir profiter du grand potentiel de croissance que ces régions recèlent encore. La fusion géostratégique des intérêts chinois et russes est d'autant plus cruciale pour ces deux pays, qu'en Asie, les deux puissances économiques, à savoir le Japon et la Corée du Sud, sont acquises aux desseins occidentaux, elles dont les tours financières sont de simples relais au système en faillite de Bretton Woods qui les gangrène jusqu'aux os. La Russie, blessée dans son orgeuil d'ancienne puissance face aux USA, semble se ressasir et se regonfler d'un nationalisme à la Poutine qui a l'air de séduire la majorité. La Chine, plus sereine, mène sa marche implacable vers le haut du podium de l'économie mondiale, avec l'avantage de populations capables de faire face à toutes les crises et de s'adapter à toutes les situations, mais qui peuvent contrecarrer cette marche si leur situation sociale ne reflète pas, à terme, la grande santé économique et financière du pays. C'est cet équilibre entre l'économique et le social qui sauvera d'ailleurs la Chine, qui en deviendrait, pour elle-même, le plus grand marché qui se puisse imaginer, et n'en serait que plus autonome par rapport aux soubresauts économiques de la planète, sauf de ceux qui regardent, bien sûr, les sources d'approvisionnement en hydrocarbures.


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