Le nombre de chercheurs permanents est actuellement de 2 066, alors que le département de la recherche scientifique a ouvert au cours de l'année en cours 4 000 postes d'emploi dont 2 000 pour les chercheurs permanents et 2 000 autres pour le personnel technique. Le secteur de la recherche scientifique arriver à 6 000 chercheurs permanents d'ici l'année à 2014 afin de répondre aux besoins socioéconomiques du pays. Cet objectif a été rappelé, hier, par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rachid Haraoubia, lors de la conférence nationale des établissements, centres et unités de recherche ainsi que les agences thématiques. Cette rencontre a permis au ministre et au directeur de la recherche scientifique et du développement technologique, Abdelhafid Aourag, de mettre l'accent sur la nécessité de promouvoir la recherche scientifique en mettant à la disposition des chercheurs permanents tous les moyens pour mener à bien leur mission. « Toutes les demandes formulées par cette communauté ont eu un écho favorable », a souligné le ministre, relevant que son secteur est disposé à accorder toutes les facilités d'ordre administratif. L'heure est, de l'avis de M. Haraoubia, à la mobilisation des ressources humaines pour la concrétisation des projets inscrits au titre de ce quinquennat et la valorisation des résultats de la recherche et de l'innovation. La redynamisation du Conseil national de la recherche scientifique et technique ainsi que l'élaboration d'une carte des activités de la recherche scientifique et ses institutions figurent parmi les missions que s'est assignées le secteur. Le directeur de la recherche scientifique a signalé d'ailleurs que des efforts ont été certes déployés, mais beaucoup reste à faire. Ne disposant que de 25 centres et unités de recherche en 2008, le secteur en compte actuellement 43. « Nous comptons arriver en 2014 à 100 centres et unités de recherche en plus de la mise en place de nombreux plateaux technologiques », a souligné M. Aourag. A l'exemple des 12 plateaux technologiques intervenant dans l'industrie mécanique, électronique, agroalimentaire et revêtement de surface. M. Aourag annonce, à l'occasion, la création de la filière ingénieur de développement technologique. L'objectif est d'établir une passerelle entre le domaine de la recherche scientifique et le secteur socioéconomique. Des propositions ont été faites au Premier ministre concernant la mise en place de mécanismes à l'effet de consolider cette relation. Il s'agit de financer et d'accompagner les porteurs de projets, dans le cadre des incubateurs, d'autant plus que le développement de la nanotechnologie est devenu une réalité en Algérie, puisqu'on fabrique déjà des nano objets. Un chercheur algérien, de l'université de Annaba, est parvenu à une innovation unique dans ce domaine. L'organisation mondiale de la propriété intellectuelle a jugé que le brevet déposé est exceptionnel. « Il sera d'une importance capitale dans le domaine des nouvelles technologies », a souligné M. Aourag ajoutant que la présentation de cette innovation aura lieu incessamment.