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« L'ONS sera transformé en un instrument d'exécution » Bachir Messaitfa, secrétaire auprès du Premier ministre chargé de la Prospective et des Statistiques
L'Office national des statistiques (ONS) n'aura plus l'habilité de prendre des décisions mais se contentera d'exécuter celles qui seront prises prochainement par le conseil national des statistiques, affirme Bachir Messaitfa, secrétaire auprès du Premier ministre chargé de la Prospective et des Statistiques dans cet entretien en marge de la cérémonie en l'honneur de chercheurs algériens. Y a-t-il une nouvelle stratégie pour les statistiques ? Nous comptons, en fait, nous assurer que le système de calculs et des estimations soit fiable. Car le problème qui se prose chez nous, ce ne sont pas les produits statistiques mais les méthodes appliquées qui ne sont pas actualisées. Nous allons donc essayer d'améliorer les systèmes de calculs, d'enquêtes et d'estimations avec l'acquisition de nouveaux logiciels et de nouvelles méthodes. L'indice du prix à la consommation, par exemple, est actuellement calculé à travers une formulation. Cela ne peut pas continuer. Nous devons développer la méthode d'estimation de cet indice en passant de méthode simple à l'harmonique. Une nouvelle norme appliquée en Europe. Les statistiques, c'est une science qui évolue en matière de méthodes et de formulations. Nous devons suivre le mouvement. D'autant que ce sont tous les secteurs qui sont impliqués, qui ont besoin de chiffres fiables pour définir leurs politiques, éviter les chocs, se préparer pour l'avenir. Nos tendances doivent être bien calculées si nous voulons faire face aux marchés extérieurs. Dons, nous avons un problème de qualification dans le secteur... Je n'irai pas jusque-là mais il est vrai que nos ressources humaines ont besoin de mise à niveau, de recyclage. Les cadres qui exercent la fonction enquête ne sont pas suffisamment pourvus pour bien effectuer leur travail. Nous allons nous atteler à les faire bénéficier de la formation qu'il faut. Surtout que prochainement, l'ONS deviendra un instrument d'exécution tandis que les orientations dont il avait la charge, seront affectées au Conseil national des statistiques (CNS). Ce denier aura la responsabilité de dessiner les politiques des statistiques. Est-il envisagé d'ouvrir les statistiques au privé ? Pour le moment, il est prématuré de l'envisager. Mais l'éventualité d'une ouverture du marché des statistiques aux opérateurs privés devra être débattue lors d'une réunion d'une réunion du gouvernement. Qu'en est-il de la deuxième tranche du recensement économique ? Sera-t-elle appliquée selon de nouvelles méthodes ? Les résultats de la première tranche, appliquée selon les anciennes méthodes, sont-ils fiables ? Nous espérons que notre nouvelle vision des statistiques aura un impact sur les méthodes de calculs de la deuxième tranche du recensement économique, qui sera lancée prochainement. J'estime, par ailleurs, que les résultats de la première tranche doivent être testés.