Une foule composée de ministres, d'anciennes personnalités politiques et d'amis de la famille est venue saluer la mémoire du militant de l'indépendance algérienne, décédé vendredi à l'âge de 82 ans, à Montpellier. De hauts responsables de l'Etat, les membres du gouvernement, des personnalités nationales et étrangères, des membres des corps constitués, les représentants du corps diplomatique accrédités en Algérie, ainsi que la famille et les compagnons du défunt ont assisté aux funérailles au cimetière chrétien de Diar Essaâda. Le ministre des Moudjahidine, Mohammed Chérif Abbès, a prononcé l'oraison funèbre, saluant la mémoire du défunt qui a servi avec dévouement l'Algérie durant la guerre de Libération. M. Abbès a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de Pierre Chaulet. Parmi les personnalités présentes, des membres du gouvernement, d'anciens ministres dont Réda Malek, ainsi que des personnalités politiques et syndicales. « La vie du défunt était jalonnée d'étapes saillantes dans la défense de la mémoire nationale », a souligné Me Ali Yahia Abdenour. Le comédien Saïd Hilmi a rappelé que le défunt « n'a tout au long de sa vie jamais nui à personne », soulignant que le parcours de Pierre Chaulet a été exemplaire. Pour sa part, Jean-Luc Chaulet, fils de Pierre Chaulet, témoigne : « Je dresse un portrait plus personnel. Mon père, avec toute modestie, était quelqu'un de bien. C'était un épicurien. Il aimait son prochain. Il maîtrisait la cuisine. Il offrait régulièrement des boutons de fleurs à ma mère... En somme, il aimait la vie. J'appelle, aujourd'hui, les générations montantes à prendre exemple sur cette figure emblématique qui a œuvré dans l'ombre au service de l'autre et de la patrie faisant preuve d'une grande abnégation ». Dans l'oraison funèbre, Monseigneur Henri Teissier a rendu un vibrant hommage au défunt. « Il a été l'exemple d'un homme intègre, d'un journaliste et un médecin compétent », a-t-il souligné, en relevant que Chaulet est parmi ceux qui étaient aux premiers rangs pour défendre l'intégrité territoriale de l'Algérie. Il a également mis en exergue le travail accompli par le défunt pour la formation de cadres car, a-t-il expliqué, « Chaulet croyait à l'idée de la continuité entre générations ». Le corps du défunt, recouvert de l'emblème national, est porté par un détachement de la Protection civile. Le cercueil est suivi de l'épouse du militant disparu, Claudine Chaulet, accompagnée de ses enfants et petits-enfants. Le professeur Pierre Chaulet repose, désoramis, au carré chrétien du cimetière de Diar Essaâda, aux côtés de son ami Henri Maillot, conformément à sa volonté. Médecin et journaliste, résistant durant la guerre de Libération, l'homme est connu pour son patriotisme, son sens du devoir, son engagement humaniste et son attachement aux valeurs de justice, de fraternité et de liberté.