L'album « Leçons coloniales », écrit par le scénariste Azouz Begag et le dessinateur Djilali Defali, publié aux éditions Delcourt, fait sensation au 5e FIBDA. Preuve à l'appui, cet album de 70 pages, qui cédé au prix de 1 300 DA, a été écoulé dès les premières heures de son arrivée au FIBDA. Cet album intitulé Leçons coloniales revient sur les événements qui ont précédé le massacre de Sétif (Algérie), en 1945, qui narre l'histoire d'une institutrice, Marie Delmas, née en Algérie, et de retour de métropole pour y appliquer le nouveau « Plan de scolarisation des enfants indigènes » du ministère de l'Education nationale qui prend particulièrement en compte les besoins des Algériens. La jeune Delmas n'aura que peu d'alliés. Tout comme son père, mort depuis plusieurs années, et que la communauté considérait déjà comme un communiste. Même son oncle, ancien associé de son père avec qui il gérait la ferme des Lauriers blancs, est dans le camp des gens qui ne veulent pas de changement. « Tous les faits sont réels. Je me suis inspiré de témoignages, du récit de ma mère qui aujourd'hui, a 92 ans », témoigne Azouz Begag. Cet album met en lumière par exemple le rôle, minimaliste, des Américains dans la guerre d'Algérie. Il est également question du rôle des Algériens lors de la Seconde guerre mondiale, qui est le thème central de cet ouvrage et qui raconte le quotidien des Algériens sous la colonisation. Azouz Begag, ancien ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances sous l'ère de Jacques Chirac et le dessinateur Djilali Defali ont choisir de revenir sur un pan du drame de Sétif, 50 ans après les accords d'Evian, qui marque la fin des négociations entre les représentants de la France et du Front de libération nationale (FLN).