L'Islam a fait de la patience une vertu essentielle recommandée au musulman, à laquelle s'adjoint automatiquement la clémence. Ceci est d'autant plus vrai que ces vertus lui sont extrêmement nécessaires face aux diverses difficultés qu'il rencontre tout au long de son existence. En effet, le musulman est soumis à toutes espèces d'épreuves - injustices, accusations injustifiées, moqueries, exclusions, maladies, etc - qui sont autant d'écueils qui entravent ses efforts pour se rapprocher d'Allah rendant plus difficile son cheminement spirituel. Par ailleurs, on remarque, à ce sujet, que la mission du prédicateur musulman est particulièrement délicate, car chaque individu possède des capacités intellectuelles, un niveau de foi et des coutumes différents. Or, il doit enseigner la connaissance de l'Islam à tous, croyant ou incroyant, illettré ou intellectuel, sage ou impulsif, pacifique ou révolté. Il se doit d'essayer de comprendre chacun, avec fraternité, ce qui nécessite d'abord une bonne pédagogie, puis patience, persévérance et endurance.