Champion du monde en 1998 avec la France, Aimé Jacquet a quitté les terrains de foot pour le poste de DTN. Une expérience de courte durée, puisqu'il cédera sa place à Gérard Houiller, pour se lancer dans le monde de l'audiovisuel où il est consultant pour la chaîne Canal+. Rencontré lors avant la rencontre Brésil-Côte d'Ivoire à Soccer City, il nous a déclaré toute sa sympathie pour l'équipe nationale algérienne. « C'est une belle équipe. Il y a quelques insuffisances peut-être, mais je suis certain qu'il y a de grandes potentialités dans cette sélection. Franchement, l'Algérie m'a épaté face à l'Angleterre Je ne m'attendais pas à un tel rendement de la part de la sélection algérienne. Les verts ont une organisation défensive de haut niveau Le trio Yahia-Halliche-Bougherra a anéanti toutes les tentatives de la ligne d'attaque anglaise. Le milieu de terrain avec Lacen et Yebda était parfait dans la récupération et la relance. Ils étaient présents dans les duels. Ce qui est important dans ce genre de match. Devant, Matmour, Ziani et le jeune Boudebouz étaient époustouflants. Ils ont empêché la défense anglaise de progresser en défendant haut », nous a-t-il déclaré, en rendant hommage à Saâdane. « Je pense que l'Algérie a mieux préparé son match. M. Saâdane a adopté la stratégie juste pour neutraliser l'Angleterre. Il a été judicieux dans la configuration du jeu. Il a refusé le combat, d'emblée, en favorisant le jeu court et rapide. Cela a complètement déstabilisé les Anglais. J'ai entendu les gens dire que l'Angleterre n'a pas été bonne dans sa rencontre avec l'Algérie. Moi je dirais que ce sont les Fennecs qui étaient meilleurs ce jour là. Les Algériens ont joué à leur rythme. Ils ont su gérer la partie. Je pense que l'Algérie avait largement les moyens de battre l'Angleterre. Pour cela, il fallait que les joueurs algériens croient en eux et jouent sans complexe face aux Anglais. C'est le souci de beaucoup de sélections lorsqu'elles affrontent des favoris. Mais un nul comme ça est toujours bon pour le moral. » Aimé Jacquet est par la suite revenu sur le faux pas de l'EN contre la Slovénie. « C'est un accident de aprcours. Il ne faut pas le prendre comme match référence. Toutes les équipes du monde craignent le premier match dans un tournoi. Je vais même vous faire une confidence. En 1998, pour le premier match face à l'Afrique du Sud à Marseille, je n'ai pas dormi la veille. Le test de vérité c'est généralement le deuxième match », nous a-t-il indiqué avant d'aborder le dernier match du groupe C. « Ce sera un match difficile. Les Américains sont très costauds. C'est une équipe combative. L'aspect physique va être déterminant dans ce match. Je ne sais pas si les Algériens vont bien récupérer de leur denier match. Pour avoir une chance de gagner, il faudrait que l'Algérie gère le rythme du match comme face à l'Angleterre. » Avant d'aller prendre sa place dans la loge prévue pour les commentateurs TV, Aimé Jacquet a tenu à nous dire : «mes amitiés pour l'Algérie…».