Conformément aux instructions du ministère du Commerce et pour répondre à la forte demande de consommation des produits de première nécessité, les commerces de la capitale assureront l'ouverture de leurs magasins, notamment les boulangers, lors des deux jours de l'Aïd el Adha. Effectivement, lors d'une visite, hier, dans différentes boulangeries, leurs propriétaires ont soutenu qu'« ils travailleront normalement les deux jours de l'Aïd pour pallier toute pénurie, comme vécue les années passées ». « Il n'y aura pas de fermeture de la boulangerie. Nous allons assurer notre service habituel. D'ailleurs, nous n'avons pas accordé de congé à nos employés pour cette fête », a déclaré un boulanger à la rue Abane-Ramdane. C'est le même discours chez d'autres boulangers. « Nous avons reçu des instructions du ministère du Commerce, de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et de l'Union nationale des boulangers (UNB) pour travailler ces deux jours. Seulement, nous allons travailler par brigades pour ménager certains de nos employés, dont les familles ne résident pas à Alger », affirme un autre boulanger. Ce type d'arrangement est adopté par d'autres boulangers pour, d'une part, respecter leur engagement vis-à-vis de la tutelle et du citoyen, et d'autre part, ménager leurs employés. Aussi, pour certains, le risque de sanctions motive-t-il cet engagement. Le gouvernement veut, en effet, une application parfaite de cette mesure, et son non-respect par les commerçants concernés, sera sanctionné – la sanction consiste en la fermeture administrative des locaux commerciaux ou des unités de production pour une durée de 30 jours. « Du moment que nous allons assurer le service, il n'y aura aucun risque de sanctions », soutient un boulanger de la rue Ahmed-Chaïb. Pour rappel, l'UNB a donné instruction aux coordinateurs des 48 wilayas du pays d'organiser des rencontres de sensibilisation sur la nécessité d'assurer le service.