Le centre de télécontrôle mis en place par la Société des eaux et d'assainissement d'Alger (SEAAL) veille à la qualité du précieux liquide et à sa disponibilité H24. Lors d'une visite effectuée au niveau de ce service, l'équipe chargée de la surveillance était à pied d'œuvre. «Nous recevons les données en temps réel et nous intervenons dans l'immédiat avant même que les gens ressentent la perturbation en matière d'alimentation», indique M. Mohand Bellache, directeur de la production à la SEAAL. Le centre de télécontrôle inauguré par le président de la République en avril 2008 constitue «un outil de supervision global des réseaux d'eau et d'assainissement. Son objectif étant l'optimisation de la gestion du patrimoine hydrique de la SEAAL et l'assurance d'un service public efficace». L'installation de ce centre s'inscrit, dit-il, dans le cadre du schéma directeur global informatique de télécontrôle qui regroupe la gestion de l'ensemble des sites installés à travers toute la wilaya d'Alger. Cet organisme supervise et surveille les 300 sites dont les usines de production et de transfert, les stations de pompage au nombre de 63, les 253 forages ainsi que les 4200 km constituant le réseau d'AEP. Et c'est au niveau de ce centre que le volume de remplissage des 200 réservoirs et château d'eau qui alimentent les ménages de la capitale ainsi que la qualité d'eau sont contrôlés. Au moins 1700 transmissions d'informations y sont établies par jour au minimum. Il s'agit au fait de contrôler le processus de distribution de près de 900 000 mètres cubes/jour et d'intervenir en cas de perturbation (disjonction d'électricité, nettoyage des réservoirs, fuite d'eau…). A titre d'exemple, M. Bellache a fait savoir «que 5 minutes de coupure d'électricité induit une perturbation de 20 mn en alimentation en eau potable». «A partir de ce centre, nous régulons l'eau potable depuis Boudouaou jusqu'à la partie ouest Mazafran. Nous arrivons à visualiser le niveau des réservoirs, des capteurs, des mesures de pression à l'aide de la carte de pression et la qualité et à avoir en temps réel toutes les données soit à travers la lecture directe via le mur d'image ou par la lecture des graphes», fait remarquer le chef du centre. Rallié par quatre supervisions locales, le centre qui est équipé d'un mur d'images de huit téléviseurs établit des états des lieux de l'ensemble des installations ainsi que l'état des transferts, le poste de relevage et les points noirs pour l'assainissement. «Ce système nous permet d'économiser le temps comme il nous donne la possibilité de régler un problème dans n'importe quelle station», explique Mouloud Hamaden, un des 8 opérateurs de ce centre, lui qui auparavant transmettait les états des réservoirs par téléphone ou par radio. La SEAAL prévoit de développer ce système de surveillance et de lancer un autre inhérent à la télégestion. «C'est au stade de faisabilité et de réalisation. Il y a des sites qui sont déjà télégérés comme celui d'El Harrach», indique le directeur de la production tout en informant de l'installation prochaine d'un centre de maintenance automatisé. «Nous sommes actuellement en train de moduler les vannes pour renforcer le réseau d'AEP et éviter les fuites de telle manière à récupérer 40 000 m3. Nous sommes également en phase de concevoir une carte qualité dans chaque commune en plus de la carte de pression déjà appliquée», souligne Mohand Bellache.