L'établissement des listes électorales pour certains partis politiques est-il frappé du sceau de la corruption ? « Affirmatif », annonce la SG du Parti des travailleurs (PT). S'exprimant, hier, à Alger lors de la réunion du comité central, Louisa Hanoune avance même des noms de partis qui auraient recouru à cette pratique dans la confection de leurs listes de candidature. Elle cite le FLN, le RND et le Mouvement populaire algérien (MPA). Selon elle, des hommes d'affaires ont donné de l'argent pour figurer sur leurs listes électorales. Elle estime que la plaie est profonde d'où la nécessité de mettre le holà à la « mafiatisation » de la pratique politique, un danger pour la démocratie et le multipartisme en Algérie ». Au sujet de ses listes, elle affirme que les 1 500 candidats du parti sont tous des militants « intègres », issus du PT. Elle annonce que le PT sera présent dans 47 wilayas et dans pas moins de 528 communes. Une seule défection, la wilaya de Tindouf. « Notre candidat au niveau de cette wilaya a été corrompu par le RND », a-t-elle argué. Elle estime, toutefois, que les conditions politiques sont loin d'être réunies pour des élections démocratiques. Et ce, pour bien des raisons : fichier électoral non assaini, double inscription des militaires sur les listes électorales.... Pour elle, la décision du PT de prendre part à ce rendez-vous est dictée par sa ferme volonté de lutter « contre la décomposition politique » et participer activement à la « mobilisation de la population » mais aussi et surtout, à « défendre les intérêts généraux du pays ciblé dans son intégrité ». Et d'affirmer que les réformes politiques ont échoué avec, notamment, le maintien d'institutions non crédibles et l'existence toujours des pratiques du système du parti unique.