Le FFS a présenté 22 listes APW et 319 autres APC, à travers 34 wilayas, a fait savoir, hier, le premier secrétaire national du parti, Ali Laskri, dans une conférence de presse animée à Alger. Il dira avec optimisme que ce scrutin pourra permettre « le retour du FFS » si, toutefois, il se tient dans la transparence absolue. « J'y crois, oui. Le parti peut réaliser des résultats positifs compte tenu des listes au niveau de certaines wilayas », a-t-il dit, en soulignant que les chiffres précités peuvent paraître « modestes », mais le parti « a refusé de parrainer des candidats qui peuvent nous laisser à mi-chemin comme lors des dernières législatives ». M. Laskri a fait savoir que le FFS s'est appuyé sur ses propres militants et s'est ouvert à la société civile, à travers la présence de personnalités des milieux syndical et associatif. La moyenne nationale de représentation féminine sur les listes du parti est de l'ordre de 40% et la composante universitaire est estimée à 58%. Le conférencier a regretté dans ce contexte, les enquêtes de sécurité qui se sont poursuivies, à travers différentes localités nationales, malgré les protestations du parti et les instructions du ministre de l'Intérieur. « Ces enquêtes, affirme-t-il, ont concerné non seulement des candidats de notre parti, mais aussi d'autres formations politiques. Des candidates ont fait aussi l'objet de ce genre d'enquête, notamment dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj ». Le premier secrétaire national du FFS a évoqué, également, l'installation tardive de la commission nationale de surveillance des élections. Ce qui a conféré, selon lui, « un pouvoir discrétionnaire à l'administration et aux walis concernant les listes électorales ». Au sujet de la présence du FFS aux locales, il a indiqué qu'elle est une constante de sa stratégie politique. « C'est une participation liée au contexte et destinée à poursuivre l'effort de réhabilitation du politique, de remobilisation du parti et de la société », estime-t-il, tout en précisant que « c'est dans une situation fragile tant au plan international que celui national que vont se tenir les élections locales ». Sentence : il faut beaucoup de courage, de lucidité et d'exigence politique pour demander aux électrices et aux électeurs de se rendre aux urnes en sachant qu'aucune force partisane, aucune équipe communale ou de wilaya n'est en état de se battre efficacement pour l'intérêt de la collectivité, pour la gestion des affaires locales et pour le développement économique, social et culturel des populations. Dans un autre registre, et en réponse au geste de l'ex-ministre de la Défense français, M. Laskri a estimé que « sa réaction est honteuse, vulgaire et indigne ».