« D'après nos entraîneurs nationaux, notre élite est prête à honorer les couleurs nationales. Je sais que le niveau est très élevé, en présence des meilleures nations du monde. Toutefois, nos jeunes n'iront pas pour faire du tourisme. Notre objectif est de décrocher au moins une médaille », a-t-il déclaré, hier, dans un entretien téléphonique. Et d'ajouter : « Le karaté algérien n'a pas eu l'honneur de décrocher une médaille dans un championnat du monde depuis 1993 ». Concernant le programme de préparation, Mekhfi a fait savoir que « six stages ont été organisés » et qu'une dernière phase précompétitive est programmée dans la ville hôte. « Le dernier regroupement se déroulera du 14 au 20 de ce mois », dira encore Mekhfi. Cinq athlètes blessés Au sujet des effectifs, notre interlocuteur a signalé que seulement 17 athlètes seront présents à Paris, suite à la blessure de 5 karatékas. « Malheureusement, cinq éléments (2 en kata filles et 3 en kumité), manqueront à l'appel pour blessures. Il s'agit de Eldjou Ilhem, Hadj Saïd Kamilia, Hamidouche Nabil, Abdelkader Zahira et Mouloud Yamine. Des défections qui nous ont contraints à annuler notre participation aux épreuves kata par équipes (filles) », a-t-il fait savoir. Questionné sur le niveau des autres athlètes, le responsable de la FAK pense que les 17 athlètes retenus ont assez d'expérience pour aller loin dans ces joutes. « Même s'il s'agit d'une équipe espoirs, nos compétiteurs, tels que Hamadini Messipsa et Chikhi Dehia ont pris part à trois championnats mondiaux en l'espace de quatre ans », souligne-t-il. Et de renchérir : « A la fin du sixième stage, nous avons reçu la visite de l'expert français, Raphaël Ortega. Il a travaillé avec les athlètes avant de leur faire subir un test. Il a été impressionné par leur niveau », dit-il. Concernant la période d'arrêt (8 mois) qu'a connue les élites nationales, l'ancien champion d'Afrique l'a justifiée par plusieurs causes. « Depuis l'open de Paris, on a remarqué que les équipes nationales de karaté n'ont pas fait de stages pour manque de moyens financiers. De ce fait, nous avons fait l'impasse sur trois tournois internationaux. Nous nous sommes contentés de prendre part à des challenges en Arabie Saoudite et au Qatar », explique-t-il. Par ailleurs, Mekhfi a tenu à remercier le ministère de la Jeunesse et des Sports, à sa tête Mohamed Tahmi, qui a « débloqué un budget pour la discipline ». Dans le même cadre, il a évoqué la longue période de vacances dont ont bénéficié les athlètes. « Il y a eu une baisse de forme. Ce qui a rendu la tâche du staff technique ardue. Toutefois, les coaches ont pu rattraper le retard en axant leur travail sur les aspects tactique et psychologique », ajoutera-t-il. Quant aux objectifs du karaté algérien, le président de l'Union maghrébine a rappelé que la discipline a tout gagné chez toutes les catégories. « Il nous reste à remporter une médaille au minimum en seniors aux championnats du monde. Nous avons pu former une relève sur laquelle nous pouvons compter. Les Jeux méditerranéens et les Jeux Panarabes 2013 sont nos prochains objectifs », dira-t-il. Il est à rappeler que le départ de la délégation algérienne à Paris est prévu le 13 de ce mois. Passage de grade pour arbitres et entraîneurs Durant ces championnats du monde, des arbitres et entraîneurs seront concernés par le passage de grade. Dans ce cadre, Mekhfi révélera que quatre arbitres algériens seront engagés. « Deux d'entre eux pourraient avoir les deux grades les plus élevés d'arbitrage. C'est le cas de Hamouti Rabah qui pourrait décrocher le grade de referee A, alors que Zoheir Ghazali sera engagé dans l'examen du grade de referee B », dira-t-il. En ce qui concerne le stage des entraîneurs, il informera que trois coaches vont passer le grade d'entraîneur mondial. « Il s'agit de Reda Benkeddour, Tarek Admane et Djabballah Youcef. Le fait de les engager rentre dans le cadre de la formation et du recyclage de nos techniciens. Cinq encadreurs sont déjà titulaires de ce grade », conclut-il.