« Nous avons attendu 19 ans pour remettre l'Algérie sur le podium mondial. C'est le fruit d'un travail et de sacrifices de 4 ans, particulièrement depuis 2009. Nous avons axé notre politique sur la formation des athlètes, entraîneurs et même des arbitres. La consécration de Bouaboub a une saveur spéciale, d'autant qu'il l'a arrachée face au Français Dona Davy », a-t-il déclaré dans un entretien téléphonique. A propos du parcours des autres athlètes, qui n'ont pas fait mieux que s'adjuger la 7e place, notre interlocuteur a indiqué que cela est dû au retard pris dans la préparation. « Nous avons brillé par notre absence lors de la série de Golden League. Nonobstant cela, les autres représentants n'ont pas démérité. Je cite l'exemple de Bouazoug (7e) qui a remplacé à la dernière minute Eldjou Ilhem », dit-il. Concernant la compétition, Mekhfi a souligné que ce championnat était très relevé, avec la participation de 116 pays. « Il y avait l'élite européenne, asiatique et latino-américaine. En dépit de la présence des ténors, nos karatekas, notamment ceux du kumité, ont impressionné le public français, voire leurs adversaires. D'ailleurs, nous avons reçu des demandes pour effectuer des stages en commun avec plusieurs grandes nations, telles que la France, l'Egypte, la Turquie ». Au sujet du passage de grades, le responsable de la FAK a fait savoir que « les 4 juges engagés ont réussi leur passage de grade ». « L'arbitre Hamouti Rabah est titulaire du grade de referee A. L'entraîneur Admane Tarek a, quant à lui, eu son grade d'entraîneur mondial. Les coaches Reda Benkeddour et Djabballah Youcef ont fait un recyclage. Ils effectueront leur passage de grade en Espagne. Je tiens à préciser que la visite de l'expert Raphaël Ortega en Algérie a été très bénéfique pour nos équipes nationales et pour nos arbitres ». « Je briguerai un deuxième mandat » Interrogé sur sa candidature quant à un deuxième mandat à la tête de la FAK, Mekhfi a affirmé qu'il briguera un deuxième mandat, indiquant que c'est le souhait de toute la famille du karaté algérien. « Je pense que notre mission a été accomplie. Nous avons mis en place une stratégie visant, essentiellement, au rajeunissement qualitatif des effectifs. Nous avons tout gagné en catégories, que ce soit au niveau régional, celui continental et même mondial. Il y a eu une osmose entre la fédération, l'encadrement et les sélectionnés. Nous allons faire en sorte pour que la discipline bénéficie de la continuité et la stabilité », dit-il. Evoquant ses appréhensions, l'ancien international précise : « Si on nous critique pour apporter un plus, nous serons toujours attentifs. Mais quand on tente de casser injustement la dynamique de notre équipe, cela est inadmissible. Je lance un appel pour qu'on s'unisse. C'est ce qui va permettre au karaté de rester sur la courbe ascendante ».