Outre la mobilisation de 250 000 éléments, la DGSN, la Gendarmerie nationale et la Protection civile ont déployé de gros moyens matériels et humains. Le dispositif sécuritaire a été fortement resserré, aux frontières du pays, notamment, dans les régions sensibles réputées comme fief des groupes terroristes. Ainsi, la GN a mobilisé 68 000 hommes, dont les Sections de sécurité et d'intervention (SSI) et les Unités de la sécurité routière (USR), pour sécuriser les élections, mais, également, au niveau des routes coupées pour orienter les usagers et assurer la fluidité de la circulation. ACCUEIL, ORIENTATION ET SURVEILLANCE Journée pluvieuse, à Alger, en ce jour du 29 novembre. Il est 8 h 45. Les habitants de Sidi M'hamed sont déjà au RDV. Le centre de vote « homme » Ahmed-Sékou Touri, à Belouizdad, n'a pas dérogé à ses habitudes. Une foule compacte se bousculait dans le petit escalier menant aux bureaux de vote, malgré les averses et la grêle. Les présents sont majoritairement des jeunes venus pour accomplir leur devoir électoral. Cinq policiers assurent la sécurité depuis 48 heures, conformément aux directives du DG de la DGSN, le général-major Hamel Abdelghani, relatives au bon accueil, à l'orientation et la sécurité des citoyens et de leurs biens. Les policiers surveillent le moindre mouvement à l'entrée. Un agent chargé de la sécurité affirme qu'aucun incident n'a été signalé. Le dispositif est appuyé par des patrouilles mobiles de la BMPJ qui patrouillent depuis la veille aux alentours des centres et bureaux de vote ainsi que dans les quartiers. Cette vigilance a permis de déjouer une tentative d'agression armée sur une famille à la rue Debih-Chérif dans la nuit de mercredi à jeudi. Des agresseurs armés ont été arrêtés en flagrant délit et des armes blanches saisies. La pluie ne les a pas empêchés de se poster devant l'entrée du centre. Même constat au niveau de la brigade de Birkhadem. « Les gendarmes sont sur le terrain depuis le 27 novembre, jour et nuit, dans le cadre d'un dispositif spécial ». Outre les 48 wilayas, les frontières font également l'objet d'une surveillance accrue. La GN est chargée de la sécurisation de 7.140 centres de vote. Un dispositif mobile a été mis en place pour assurer les escortes. Le commandement du Groupement de la GN de la capitale a mis en place un dispositif spécial au niveau de la circonscription de Bir Mourad Raïs, vu les incidents enregistrés dans les communes de Birkhadem, Hydra, Gué de Constantine. « Il s'agit d'échauffourées entre candidats de partis en lice », explique-t-on. Pour le chef de compagnie de Bir Mourad Raïs, le commandant Touileb Omar, « les élections locales sont spéciales, vu le nombre de partis et de candidats, ce qui nécessite un plan sécuritaire spécial ». Ainsi, six à huit gendarmes ont été mobilisés dans chaque centre de vote, et des officiers de la police judiciaire (OPJ) ont été désignés comme chefs de sécurité au niveau des centres, avec la mobilisation de gendarmes expérimentés dans la gestion des élections. Des Sections de sécurité et d'intervention (SSI) et des Unités spéciales de la GN ont été chargées d'effectuer des patrouilles aux alentours des centres et bureaux de vote pour repérer tout mouvement suspect et intervenir en temps réel. Les brigades de la sécurité routière ont été, également, déployées au niveau de l'autoroute. UN DISPOSITIF PREVENTIF POUR L'APRÈS-SCRUTIN Le dispositif sécuritaire a été maintenu jusqu'à hier, à midi. Un dispositif préventif a été, également, mis en place pour parer à toute tentative d'atteinte à l'ordre public après l'annonce des résultats. En effet, des éléments du Groupement d'intervention et de réserve (GIR) ainsi que des Unités républicaines de sécurité (URS) de la police ont été déployés dans plusieurs points de la capitale.