Les partis politiques s'élèvent, toutefois, contre les quelques « dépassements » ayant émaillé ce scrutin. Noureddine Bahbouh, président de l'Union des forces démocrates et sociales (UFDS), a affirmé que le scrutin s'est déroulé dans de bonnes conditions, hormis quelques « dérapages, œuvre de quelques partis politiques qui font tout pour arriver à leurs fins ». Pour ce qui est du taux de participation, il est encore faible, dira-t-il. M. Bahbouh se réjouit de ses résultats, en affirmant que « tous nos objectifs ont été atteints ». Sur 82 APC, pour lesquelles il a présenté des listes, 200 candidats ont glané un siège. Au niveau de sept communes, l'UFDS est bien positionnée, dira-t-il. Rafik Kebiche, du MPA, affiche aussi son optimisme quant à ces premiers résultats. Au niveau de la capitale, il annonce que son parti a raflé la majorité au niveau d'Alger-centre, Ouled Fayet et Baba Hacène. Son parti est positionné deuxième et troisième, après le RND et le FLN, dans de nombreuses autres communes. « Notre parti a tablé sur un total de 1.000 élus », affirme M. Kebiche. Concernant le taux de participation, il le qualifie d'acceptable compte tenu des conditions climatiques « peu favorables » à une forte mobilisation citoyenne. Ali Boukhezna, SG du Mouvement de l'entente nationale (MEN) a affirmé, pour sa part, que les élections locales se sont tenues dans un climat serein et chaque liste a pu constater son véritable ancrage. Son parti a réussi à décrocher des sièges au niveau de 86 communes, indique-t-il. « Nous sommes satisfaits de nos résultats, totalement compatibles avec nos prévisions, et les dépassements enregistrés n'influent aucunement sur les résultats », observe-t-il. Le FFS a rendu public un communiqué dans lequel il affirme que le scrutin « est loin de répondre aux standards internationaux en matière de sincérité et de régularité ». Le plus grave, selon lui, concerne le vote des militaires et des corps constitués. « Contrairement aux engagements pris par les autorités, les militaires n'ont pas voté par procuration dans leurs communes d'origine. Ils l'ont fait, massivement et à travers les 48 wilayas, sur leurs lieux d'affectation. Il est à noter qu'ici et là, la population s'est sentie acculée, allant jusqu'à empêcher temporairement le vote au niveau de certains bureaux », indique le FFS. Farouk Tifour, chargé de communication du MSP, a mis l'accent sur les dépassements enregistrés lors de l'opération de vote, le non-respect du tirage au sort pour la désignation des représentants des partis au niveau des bureaux de vote et l'extinction des lumières lors du dépouillement. Au sujet du taux de participation, M. Tifour affirme que son parti reconnaît uniquement le taux atteint à 19h et non celui donné à 20h puisque, signale-t-il, « les partis politiques n'ont pas été consultés à propos de la prorogation du délai de vote ». Le mouvement Ennahda a déclaré également dans un communiqué que les dépassements enregistrés dans certains bureaux confirment, une fois de plus, que « le gouvernement ne respecte pas ses engagements, surtout qu'il avait donné des garanties avant la date du scrutin ». Arguments avancés : « la signature des PV dans la matinée du scrutin, la préparation des bureaux spéciaux pour le vote des corps constitués, le manque de bulletins de vote pour certaines listes électorales, le non-respect du tirage au sort et l' bsence des représentants des partis au niveau de quelques bureaux de vote ». Quant au taux de participation, Ennahda le considère « très faible ».