Elle qui allie musique et peinture tant pratiquement tous ses tableaux sont dédiés au 4e art. « Quand je me mets devant une toile, je ferme les yeux et fais de mon pinceau la baguette d'un chef d'orchestre qui avant de donner le la vérifie d'abord les accords des instruments avant le geste solennel d'entamer l'œuvre », nous dira l'artiste qui a toujours été une amoureuse de la musique et surtout de la danse classique qu'elle a pratiquée durant son enfance à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou pendant huit années. Nadia Cherrak est née à Tizi-Ouzou en février 1965. Elle a découvert pour ainsi l'art pictural sur le tas. La mise en disponibilité que lui a accordée son employeur la BEA (Banque extérieure d'Algérie), où elle occupait un poste de fondé de pouvoirs, pour élever son enfant a été pour ainsi dire le déclic de cette nouvelle passion. « Vous savez, une femme au foyer trouve souvent le temps long surtout lorsque les enfants font leur sieste ou sont à l'école. Au lieu de m'abrutir à regarder ces séries qui n'en finissent jamais à la télévision, je me suis mise aux articles décoratifs que j'apprécie énormément ». Si bien que pour approfondir ses connaissances, elle décide d'effectuer une brève formation en peinture sur soie. Une formation qui, petit à petit, finit par faire jaillir ce talent qui somnolait en elle, au plus profond de son âme, tant elle y apportait à ce style de peinture des applications innovantes. Voulant aller plus loin dans le monde pictural, Nadia Cherrak, avec la complicité et surtout la compréhension de son mari Ali, qui sentait que sa femme s'épanouissait chaque jour un peu plus en se mettant devant une toile, s'est inscrite à une formation en dessin, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou où ses enseignants décèlent en elle de véritables potentialités, tant dans le domaine de l'abstrait ou que du semi figuratif. Après avoir reproduit les œuvres des grands maîtres de l'art pictural comme Picasso, Miro et autres Dali ou encore Kandinsky pour qui elle voue une admiration, voire même une fascination, Nadia Cherrak s'est lancée dans son propre style pictural qui lui vaut de se placer parmi les artistes les plus appréciées du pays. D'ailleurs, avant même l'ouverture de sa galerie, la quasi-totalité de ses œuvres avaient été déjà vendues. Surtout que l'artiste, qui signait ses œuvres de la griffe ONCE (Ouahioune Nadia Cherrak) avant qu'on lui conseille de ne signer qu'avec « Nadia Cherrak », a réussi à faire vivre deux matériaux nobles que sont le cuivre et la céramique qu'elle marie admirablement en incrustant le premier dans le second. Il reste qu'avec cette nouvelle galerie, la culture à Tizi-Ouzou s'est enrichie d'un nouvel espace qui pourrait faire de la capitale du Djurdjura une capitale de l'art pictural.