Le théâtre régional d'Oran (TRO) Abdelkader-Alloula ambitionne de produire une nouvelle œuvre théâtrale. Il s'agit de « l'Epopée d'Oran », une pièce poétique qui retrace l'histoire de la ville d'Oran. Elle sera fin prête pour le premier semestre 2013, indique M. Azri Ghaouti, directeur du TRO. Ce même responsable nous apprend que ce projet entre dans le cadre de la célébration du cinquantenaire du recouvrement de l'indépendance nationale. Cette pièce de théâtre retrace l'histoire des civilisations qui ont marqué la fondation de la ville d'Oran du IXe siècle au XIXe siècle. On y trouvera, en grande partie, l'histoire de l'architecture française du XIXe siècle, enrichie des arts décoratifs empruntés aux célèbres et grands artistes français de l'époque. Plusieurs écoles célèbres tel celles de Goujon, Rodin et d'autres voient leur influence s'élargir dans les fresques architecturales des immeubles, et des sites de l'ancienne ville. Les amateurs du 4e art trouveront tout un joyau d'architecture de la ville : figures mythologiques, cariatides, vasques, places et sculptures dédiées aux personnages ayant contribué aux travaux de la fondation de la ville. Il faut dire que cette pièce de théâtre, selon M. Ghaouti, abordera l'histoire de la ville d'Oran hors des sentiers académiques. Une multitude de détails et d'informations composent ainsi une mosaïque, un puzzle qui permettent d'avoir une bonne vision de ce qu'était la vie quotidienne de la ville d'Oran. On découvrira aussi l'évolution de la ville par l'action infatigable de ses édiles. Cette œuvre sera interprétée par une vingtaine de comédiens. Cette pièce est une véritable parodie d'une réalité de la population oranaise dans la diversité de ses composantes. La pièce se déroule sous une forme d'altercations entre ces divers points de vue. L'ayant réalisée dans un décor somptueux, le TRO nous plongera probablement dans un univers où diverses émotions s'entremêlent, la mort, la vie, l'amour, la haine, la souffrance, le rire. Interrogé sur ce qu'il peut espérer de cette nouvelle production, M. Ghaouti répond d'emblée : « La plus grande distinction que l'on peut obtenir est sans aucun doute la réaction du public à la fin de la représentation, notamment ces incessantes acclamations. Un régal. Un bonheur. En clair, le public représente la seule distinction ». Il poursuit convaincu : « Le théâtre que nous exerçons est caractérisé par une expérimentation passionnée par la volonté de s'adresser à un public vaste, varié et nuancé. Nous aimons tabler sur le jeu d'acteur. Sur scène, nous sommes souvent en quête des instants où la forme expressive et l'univers intérieur se croisent et concèdent au bouleversement d'une révélation. En clair, nous essayons d'être proches du public ».