Dans un discours prononcé à Ramallah, en Cisjordanie, le SG de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a appelé avant-hier l'administration du président américain Barack Obama à agir pour mettre fin au conflit israélo-palestinien. « Nous espérons que la nouvelle administration américaine adoptera une politique visant à un règlement de ce conflit », a-t-il dit. Indiquant que les Palestiniens présenteraient bientôt une nouvelle demande d'admission au sein des Nations unies, Al-Arabi a estimé que les deux décennies de négociations avec Israël avaient été « une perte de temps ». « Nous avons discuté avec le président Abbas des prochaines étapes de l'action politique arabe après que la Palestine eut obtenu le statut d'Etat observateur aux Nations unies afin d'obtenir le retrait israélien des territoires occupés », a-t-il déclaré. Selon lui, cette nouvelle démarche se fera en collaboration avec les pays de l'Union européenne « pour changer l'équation du processus de paix ». Le SG de la ligue arabe et le président palestinien ont également abordé le sujet du « filet de sécurité » de 100 millions de dollars promis par les pays arabes. Il n'a toutefois pas précisé quand ce fonds allait parvenir à l'Autorité palestinienne enlisée dans une crise financière depuis des mois notamment après que le gouvernement israélien ait annoncé, début du mois en cours, le blocage du transfert des taxes sans lesquelles le gouvernement palestinien n'est plus en mesure de payer ses fonctionnaires. La partie israélienne a justifié cette mesure par le fait qu'elle considère la démarche palestinienne auprès de l'ONU contraire aux accords signés. Les négociations, rappelons-le, ont été rompues en 2008 après que l'Autorité palestinienne ait demandé aux dirigeants israéliens de ne plus construire dans les zones qui feraient partie d'un futur Etat palestinien. Le gouvernement Netanyahu insiste sur le fait que cette question devrait être résolue dans le cadre des négociations. La Ligue arabe tend la main aux Israéliens pour mettre fin à ce blocage et à la situation financière délicate du gouvernement palestinien. Son SG, qui a été accompagné dans sa visite par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed Kamel Amr, a annoncé que tous les ministres arabes des Affaires étrangères ont donné leur accord pour se rendre à Ramallah dans les prochaines semaines.