La volonté unilatérale exprimée par les Palestiniens de se doter d'un Etat est un nouveau revers pour la stratégie américaine de recherche de la paix au Proche-Orient. La volonté unilatérale exprimée par les Palestiniens de se doter d'un Etat est un nouveau revers pour la stratégie américaine de recherche de la paix au Proche-Orient. Après onze mois de blocage du processus de paix, les Palestiniens ont pris de court tout le monde en annonçant dimanche, dans une tentative de sortir de l'impasse, qu'ils demanderaient au Conseil de sécurité de l'ONU de reconnaître leur indépendance dans les frontières de 1967. Cette initiative aux détails mal connus qui obligera l'Administration américaine à se positionner risque aussi d'affaiblir sa position revendiquée de «facilitateur» du dialogue entre Palestiniens et Israéliens. Hier, Washington a implicitement désapprouvé l'initiative. "Nous soutenons un Etat palestinien qui sera le résultat de négociations entre les deux parties", a répété le porte-parole du département d'Etat Ian Kelly. Pour l'heure, a-t-il précisé l'Autorité palestinienne «n'a ni contacté les Etats-Unis ni demandé leur approbation». Refusant d'indiquer si les Etats-Unis opposeraient leur veto à cette initiative, ce qui semble quasi certain, il a répondu que «ce qu'il faut c'est faire asseoir les deux parties à la table des négociations». Même si quelques rares voix n'excluent pas que la Maison blanche soutienne à terme la proposition, la nouvelle démarche des Palestiniens est perçue comme «une réaction de désespoir des Palestiniens à l'échec de la stratégie du président Barack Obama". Dans l'immédiat, elle place les Etats-Unis face à un dilemme. Si les Américains la soutiennent, ils perdent le contrôle des événements et risquent une confrontation avec leur allié et protégé Israël. S'ils s'y opposent, ils risquent aussi de mécontenter les Palestiniens et de sceller pour de bon le sort du président de l'Autorité palestinnienne qu'ils estiment en tant que modéré. Mahmoud Abbas, dont l'autorité n'est plus reconnue par le Hamas et qui a été mise à mal par la gestion du rapport Goldstone, avait dernièrement mis en cause l'efficacité des Etats-Unis en annonçant sa volonté de jeter l'éponge et de ne pas rechercher le renouvellement de son mandat. L'éventualité d'une démission a même été évoquée, M. Abbas s'étant senti trahi par le recul de l'Amérique sur la question du gel des implantations de colonies israéliennes en territoire palestinien. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a déjà prévenu que "toute action unilatérale des Palestiniens entraînera des actions unilatérales d'Israël". Le porte-parole de Abbas a accusé Israël «de chercher des prétextes pour s'opposer à l'établissement d'un Etat palestinien. La réponse de Netanyahu est un aveu que l'actuel gouvernement israélien ne veut pas la paix». Quelle sera l'attitude de l'Union européenne (UE) ? «La réponse initiale de l'UE est positive» s'est félicité M. Erakat. Hier, l'Autorité palestinienne a déposé une requete officielle auprès de l'UE. «J'ai rencontré aujourd'hui les représentants de l'UE et de ses 27 pays membres à Ramallah et nous avons demandé à leurs pays d'appuyer notre démarche auprès du Conseil de sécurité de l'ONU en vue de la reconnaissance de l'Etat palestinien indépendant avec Al-Qods comme capitale», a déclaré M. Saeb Erakat. Il a précisé : «Nous sommes passés du stade de la discussion avec l'UE à celui de la coopération et de la coordination. Un diplomate européen présent à cette réunion a déclaré que la proposition palestinienne ne prévoyait pas de calendrier précis et comptait mentionner explicitement Israël aux côtés d'un Etat palestinien». Toujours selon ce diplomate, la démarche palestinienne n'a pas suscité de «réserves a priori sur le principe mais pas de chèque en blanc non plus du coté européen. Toutefois la France qui souhaite organiser une conférence internationale sur le processus de paix au Proche-Orient a fait savoir qu'«une démarche unilatérale pourrait etre préjudiciable à l'établissement de cet Etat que nous appelons de nos vœux». La présidence suédoise de l'UE a jugé hier "prématurée" la demande palestinienne. Les pays européens avaient pourtant reconnu l'indépendance déclarée unilatéralement par le Kosovo, malgré l'opposition de la Serbie et de la Russie. Côté arabe, l'observateur permanent auprès de la Ligue arabe à l'ONU, M. Yahia Mahmassani, a déclaré que «maintenant, nous allons devoir attendre une réunion plénière du conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe pour laquelle aucune date n'a été fixée». L'idée, a-t-il poursuivi, est de demander à un «moment opportun» au Conseil de sécurité de l'ONU de déclarer que «les futures frontières de l'Etat palestinien sont celles du 4 juin 1967 avec Al-Qods-est pour capitale». Une telle déclaration devrait également affirmer que «cet Etat doit être accepté comme à part entière de l'ONU et que tous les actes d'Israël visant à changer le statut démographique et géograohique des Palestiniens sur le terrain est nul et non avenu et inacceptable». Ces développements surviennent quelques mois à peine après l'offensive de charme déployée par Barack Obama en direction du monde arabe. Le succès du processus de paix était un élément central de la promesse, faite en juin au Caire par le président, de recréer la confiance entre le monde musulman et l'Occident. Elle manifeste enfin, à nouveau, l'échec de Washington à mieux soutenir les Palestiniens, un point sur lequel Barack Obama espérait apporter un changement, en rendant ses efforts de paix plus efficaces que ceux des administrations précedentes, notamment celle de Bush, qui ont longtemps cherché à ménager d'abord Israël. Après onze mois de blocage du processus de paix, les Palestiniens ont pris de court tout le monde en annonçant dimanche, dans une tentative de sortir de l'impasse, qu'ils demanderaient au Conseil de sécurité de l'ONU de reconnaître leur indépendance dans les frontières de 1967. Cette initiative aux détails mal connus qui obligera l'Administration américaine à se positionner risque aussi d'affaiblir sa position revendiquée de «facilitateur» du dialogue entre Palestiniens et Israéliens. Hier, Washington a implicitement désapprouvé l'initiative. "Nous soutenons un Etat palestinien qui sera le résultat de négociations entre les deux parties", a répété le porte-parole du département d'Etat Ian Kelly. Pour l'heure, a-t-il précisé l'Autorité palestinienne «n'a ni contacté les Etats-Unis ni demandé leur approbation». Refusant d'indiquer si les Etats-Unis opposeraient leur veto à cette initiative, ce qui semble quasi certain, il a répondu que «ce qu'il faut c'est faire asseoir les deux parties à la table des négociations». Même si quelques rares voix n'excluent pas que la Maison blanche soutienne à terme la proposition, la nouvelle démarche des Palestiniens est perçue comme «une réaction de désespoir des Palestiniens à l'échec de la stratégie du président Barack Obama". Dans l'immédiat, elle place les Etats-Unis face à un dilemme. Si les Américains la soutiennent, ils perdent le contrôle des événements et risquent une confrontation avec leur allié et protégé Israël. S'ils s'y opposent, ils risquent aussi de mécontenter les Palestiniens et de sceller pour de bon le sort du président de l'Autorité palestinnienne qu'ils estiment en tant que modéré. Mahmoud Abbas, dont l'autorité n'est plus reconnue par le Hamas et qui a été mise à mal par la gestion du rapport Goldstone, avait dernièrement mis en cause l'efficacité des Etats-Unis en annonçant sa volonté de jeter l'éponge et de ne pas rechercher le renouvellement de son mandat. L'éventualité d'une démission a même été évoquée, M. Abbas s'étant senti trahi par le recul de l'Amérique sur la question du gel des implantations de colonies israéliennes en territoire palestinien. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a déjà prévenu que "toute action unilatérale des Palestiniens entraînera des actions unilatérales d'Israël". Le porte-parole de Abbas a accusé Israël «de chercher des prétextes pour s'opposer à l'établissement d'un Etat palestinien. La réponse de Netanyahu est un aveu que l'actuel gouvernement israélien ne veut pas la paix». Quelle sera l'attitude de l'Union européenne (UE) ? «La réponse initiale de l'UE est positive» s'est félicité M. Erakat. Hier, l'Autorité palestinienne a déposé une requete officielle auprès de l'UE. «J'ai rencontré aujourd'hui les représentants de l'UE et de ses 27 pays membres à Ramallah et nous avons demandé à leurs pays d'appuyer notre démarche auprès du Conseil de sécurité de l'ONU en vue de la reconnaissance de l'Etat palestinien indépendant avec Al-Qods comme capitale», a déclaré M. Saeb Erakat. Il a précisé : «Nous sommes passés du stade de la discussion avec l'UE à celui de la coopération et de la coordination. Un diplomate européen présent à cette réunion a déclaré que la proposition palestinienne ne prévoyait pas de calendrier précis et comptait mentionner explicitement Israël aux côtés d'un Etat palestinien». Toujours selon ce diplomate, la démarche palestinienne n'a pas suscité de «réserves a priori sur le principe mais pas de chèque en blanc non plus du coté européen. Toutefois la France qui souhaite organiser une conférence internationale sur le processus de paix au Proche-Orient a fait savoir qu'«une démarche unilatérale pourrait etre préjudiciable à l'établissement de cet Etat que nous appelons de nos vœux». La présidence suédoise de l'UE a jugé hier "prématurée" la demande palestinienne. Les pays européens avaient pourtant reconnu l'indépendance déclarée unilatéralement par le Kosovo, malgré l'opposition de la Serbie et de la Russie. Côté arabe, l'observateur permanent auprès de la Ligue arabe à l'ONU, M. Yahia Mahmassani, a déclaré que «maintenant, nous allons devoir attendre une réunion plénière du conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe pour laquelle aucune date n'a été fixée». L'idée, a-t-il poursuivi, est de demander à un «moment opportun» au Conseil de sécurité de l'ONU de déclarer que «les futures frontières de l'Etat palestinien sont celles du 4 juin 1967 avec Al-Qods-est pour capitale». Une telle déclaration devrait également affirmer que «cet Etat doit être accepté comme à part entière de l'ONU et que tous les actes d'Israël visant à changer le statut démographique et géograohique des Palestiniens sur le terrain est nul et non avenu et inacceptable». Ces développements surviennent quelques mois à peine après l'offensive de charme déployée par Barack Obama en direction du monde arabe. Le succès du processus de paix était un élément central de la promesse, faite en juin au Caire par le président, de recréer la confiance entre le monde musulman et l'Occident. Elle manifeste enfin, à nouveau, l'échec de Washington à mieux soutenir les Palestiniens, un point sur lequel Barack Obama espérait apporter un changement, en rendant ses efforts de paix plus efficaces que ceux des administrations précedentes, notamment celle de Bush, qui ont longtemps cherché à ménager d'abord Israël.