Le wali, tout en assurant sa pleine disponibilité à leur offrir les meilleures conditions de travail et de les accompagner dans leurs missions, a invité les exécutifs communaux à s'ouvrir à toutes les sensibilités. Tant pour lui cette manière de faire assurera une stabilité, une transparence dans la gestion des affaires publiques et permettra un plein exercice de la démocratie dans la gestion. Il a aussi insisté auprès des élus sur la crédibilité de l'administration qui, à ses yeux, doit être prise en charge par la volonté de tout un chacun. Pour lui, cette crédibilité passe par la réhabilitation des sièges des communes. Il faut reconnaître que de nombreuses structures hébergeant les sièges des communes sont dans un état de quasi abandon, de saleté, de non fonctionnalité, d'absence d'orientation etc. Puis en accordant toute l'attention voulue à l'état civil, par une réorganisation adéquate et la mise en place d'agents aptes à comprendre leurs missions et par là même, accueillir le public comme il se doit. Mais aussi par la numérisation de l'état civil, l'informatisation de l'outil de travail et la célérité dans la délivrance des documents tel le 12 S. Le wali a aussi insisté sur la propreté qui doit être le cheval de bataille et la première mission de la commune par la gestion rigoureuse des services de voiries et des CET existants et d'en créer de nouveaux. La lutte contre les marchés informels, par la création d'espaces organisés et bien répartis géographiquement pour, d'une part permettre aux citoyens de disposer de marchés propres et organisés, et d'autre part, offrir aux jeunes de meilleures conditions de réussite, tout cela constitue selon M. Bouazghi l'autre cheval de bataille des communes. « D'autant que l'Etat a mis en place les crédits nécessaires pour la création de ces marchés » dira-t-il. Et d'ajouter que l'Etat a aussi mis en place des dispositifs pour œuvrer à la gestion des parkings en les organisant et en luttant contre l'anarchie, de plus, la création des espaces verts et leur entretien, la remise en état de marche de l'éclairage public par l'entretien régulier et permanent. Le wali ne manquera pas de revenir sur le foncier qui constitue le maillon faible de la gestion et du développement de la wilaya. Si bien que, selon lui, la maîtrise des programmes de développement passe inévitablement par l'assainissement de ce dossier. « Il faut œuvrer pour lever toutes les oppositions qui gênent et freinent le développement. Les exemples au courant de 2012 et les années antérieures, sont flagrants. Beaucoup de projets d'utilité publique ont été retardés, voire non lancés » soulignera-t-il. « Il est malheureux de constater que certains projets à l'exemple du raccordement au gaz qui n'ont pas été lancés à cause de ce problème auquel les exécutifs communaux n'ont pas réagi. Obligeant ainsi la wilaya de recourir à la force publique pour débloquer des situations qui sont en premier du ressort en principe des élus ». Et pour mieux étayer cet état de fait, le wali précisera que l'Etat dans ces différents programmes a injecté des sommes colossales au niveau de la wilaya « mais les fruits du développement n'ont pas été visibles ». Ainsi, on apprendra que la wilaya dispose au titre des différents programmes à ce jour d'une enveloppe estimée à 493 milliards de dinars. Dont 101,6 milliards de dinars au titre du Programme sectoriel centralisé (PSC), 221,9 milliards de dinars à celui du Programme sectoriel déconcentré (PSD), 7,8 milliards de dinars à celui du Programme communal de développement, 112,2 milliards de dinars pour l'habitat, 47,4 milliards de dinars pour le gaz et enfin 2 milliards de dinars pour le Fonds commun des collectivités locales (FCCL). Il est à espérer que les nouveaux exécutifs dont les alliances sont très fragiles auront les coudées franches pour mener à terme leurs objectifs de développement au seul service du citoyen.