Vendredi à 16 h, la salle Ibn Khaldoun vibrera aux sons et aux rythmes du célèbre chanteur kabyle Farid Ferragui qui se produira, en effet, pour la fête de Yennayer 2962, jour de l'an berbère. A l'occasion, seront entonnés les plus beaux morceaux du répertoire de l'artiste, comme il l'a confirmé lui-même lors de la conférence de presse tenue, hier, au centre de loisirs scientifiques, à l'initiative de l'établissement Art et Culture de la wilaya d'Alger. « C'est un public très fidèle qui connaît bien mes chansons. J'essayerai donc de revivre avec lui un peu ma carrière », a-t-il déclaré. D'emblée, l'artiste s'est dit très heureux que la presse s'intéresse à la culture, celle-ci a besoin d'un « support » comme celui de la presse pour « encourager » les artistes de tous bords, a-t-il fait remarquer. Interrogé sur son absence remarquée de la scène, le chanteur a laissé entendre que, parfois, on se trouve préoccupé par certaines choses et, parfois, on n'est pas sollicité. « Si je ne me suis pas produit depuis un certain temps à Alger, c'est parce que je ne suis pas sollicité. Depuis 2005, c'est la première fois qu'on me contacte pour me proposer de chanter ici même à Alger. J'ai donc répondu positivement », a-t-il déclaré. « Un artiste a sûrement besoin d'être sollicité, c'est un signe de reconnaissance et d'encouragement », a-t-il poursuivi. Farid Ferragui qui ambitionne de chanter un peu partout en Algérie attend tout bonnement d'être sollicité. « Cela me fera grandement plaisir, mais j'attends d'être sollicité. Il y aura certainement d'autres galas », a-t-il assuré. Le conférencier a également débattu sur son dernier album sorti au mois de mai dernier. « Il n'y a pas eu de changement sur le plan musical, j'ai un style, je l'ai gardé. Par contre, autour de la thématique, il y a eu changement : « Nek edhyimaniw » (Moi et ma personne) – ou le face à soi qui est très important – et des chansons sentimentales et sociales, je ne dirai pas politiques parce que je ne fais pas de la politique. Car on a tendance à penser politique dès lors qu'on évoque le social, c'est normal ! », a-t-il expliqué. Interrogé sur sa production future, le chanteur a laissé entendre qu'il prend tout son temps. « Je ne donne pas une date pour sortir un album, mais certainement, il va y avoir quelque chose puisque la chanson est mon oxygène », a-t-il révélé. L'artiste n'a pas manqué de souligner qu'il a mené sa carrière « tout seul » avec « l'amour » et les « encouragements du public » ainsi que la « presse ». Concernant la chanson kabyle, l'orateur a affirmé que la chanson a besoin d'un support, d'une subvention et même d'une prise en charge. « La chanson kabyle a connu une évolution mais aussi une régression. Autrement dit, du positif et du négatif, mais je ne suis pas ici pour en juger. Je suis quelqu'un qui laisse faire et laisse le dernier jugement au public », a-t-il laissé entendre. Il a, enfin, salué l'adoption récente du statut de l'artiste.