La la mise en œuvre, en 2008, des contrats de performance avec la participation et la mobilisation de l'ensemble des acteurs (agriculteurs de différentes filières, éleveurs, opérateurs économiques, institutions professionnelles et interprofessionnelles) a été d'un apport considérable pour le programme de renouveau rural. La première étape de ce programme est réussie. L'année 2013 sera celle de la concentration des efforts sur l'utilisation rationnelle des mécanismes existants au profit des agriculteurs et éleveurs à même de les accompagner tout au long de leur parcours. « L'objectif consiste à améliorer le rendement en termes de qualité et assurer la disponibilité des produits de large consommation. La marge des progrès est entre nos mains. Il faut bien l'orienter et prendre conscience de la nouvelle étape, avec tout ce qu'elle implique comme défis ». C'est l'instruction signifiée, hier, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa aux responsables de son secteur et directeurs des services agricoles, lors de la 16e session d'évaluation des programmes du renouveau agricole et renouveau rural. Il a, à cette occasion, plaidé, pour « d'avantage d'efforts pour que la dynamique technique soit au rendez-vous des besoins exprimés par les agriculteurs, les éleveurs, les industriels et les nouveaux investisseurs ». En appui aux contrats de performance, l'approche par filière a été consacrée et mise en œuvre, à travers les organisations professionnelles et interprofessionnelles adaptées et mobilisées autour de la mise en œuvre des programmes d'intensification des céréales, des légumes secs et des laits. Les résultats de cette politique sont, de l'avis des intervenants, fort appréciables. Le taux de croissance, au titre de la période 2009-2012, est de 13,8%, alors qu'il était fixé initialement à 8% annuellement. Le ministre s'est, d'ailleurs, réjoui de cette avancée dont la valeur est estimée à 2.223 milliards de dinars (29,3 milliards dollars). Selon le DG des forêts, Nouel Seghir, pas moins de 8.257 PPDRI (Projet de proximité de développement rural intégré) ont été approuvés et 6.193 lancés. Ces projets sont, actuellement, mis en œuvre dans près de 6.404 localités rurales, situées dans 1.403 communes au profit de plus 900.000 ménages ruraux pour une population de 5,4 millions personnes. Le directeur des services agricoles au ministère de tutelle, Abdelghafour, a, lors de cette session d'évaluation, fait le bilan du programme du renouveau rural, filière par filière. Il a, à cet effet, rappelé que la campagne céréalière est arrêtée à 51,2 millions quintaux, contre 42,45 millions quintaux réalisés, lors de la campagne précédente. Idem pour la filière lait. La production de l'année dernière est estimée à 3,88 milliards litres, contre 2,92 milliards litres l'année d'avant. Selon M. Abdelghafour, la production laitière enregistrée au cours du dernier trimestre, a atteint 700 millions de litres, ce qui représente 25% de l'objectif global annuel retenu au titre des contrats de performance (2012-2013) fixé à 3,48 milliards litres. Même avancée pour les filières pomme de terre, agrumes, dattes, tomate industrielle, viandes rouge et blanche. La filière oléicole est la seule qui a enregistré un recul. La production a baissé à moins de 16%. La production enregistrée au cours de la campagne 2011-2012 est définitivement arrêtée à 3,92 millions quintaux pour un objectif global retenu au titre des contrats de performance (2012) de 4,62 millions quintaux. Au cours du dernier trimestre, la production a atteint 2,8 millions quintaux, ce qui représente 55% de l'objectif global annuel retenu au titre des contrats de performance (2012-2013) estimé à 5,1 millions quintaux. D'où la nécessité d'orienter les efforts pour relancer cette filière à même de pouvoir couvrir tous les besoins. Le ministre a, d'ailleurs, insisté sur la nécessité de tenir une réunion trimestrielle pour identifier les lacunes et dysfonctionnements et trouver les solutions adéquates.