Dans les quatre coins du pays, les Algériens célèbrent cette date qui coïncide avec le premier jour de l'an du calendrier agraire utilisé depuis l'antiquité par les habitants de l'Afrique du Nord. « Chaque année nous faisons escale dans une ville du pays pour fêter cette date symbole et travaillons laborieusement pour sa reconnaissance officielle comme fête nationale et sa consécration par la modification de l'ordonnance 63/278 du 26 juillet 1963 fixant la liste des fêtes légales. Que l'année 2013 soit ce tremplin qui hissera et consolidera l'amazighité davantage en Algérie », affirme Si El Hachemi Assad, directeur de la promotion culturelle au HCA. Après Alger, Tizi-Ouzou, Oran, Tlemcen, Ghardaïa, dit-il, c'est au tour cette année de Timimoun, wilaya d'Adrar, d'accueillir les festivités officielles de Yennayer 2963 correspondant au 12 janvier 2013. Nous voulons, en cette circonstance, rendre un vibrant hommage à Mouloud Mammeri, homme de lettres, linguiste et anthropologue, lequel a beaucoup travaillé dans la région de Gourara pour préserver le patrimoine local et œuvrer à la promotion de tamazight dont sa variante Zenete. Par ailleurs, M. Assad annonce la parution du onzième numéro de « Asaru-cinéma » édité par le Festival du film amazigh ainsi que de quatre titres dans le cadre de la collection « Les cahiers du festival du film amazigh ». Il s'agit de Amawal awezlan n usisleg (Lexique du doublage : amazigh-français) de Smail Abdenbi, « Le film d'animation » de Anne Marie Poucet, « Atelier d'écriture scénaristique module théorique » de Ghislain Cravatte et « Pour un enseignement spécifiquement et définitivement algérien » de Belkhir Amhis. Pour M. Assad, le Festival du film amazigh n'est pas seulement le doyen des festivals de cinéma en Algérie, il est aussi éditeur dans ce domaine spécialisé. Il est à noter que les publications sont disponibles au siège du festival, sis à la Bibliothèque nationale d'Algérie, à El Hamma.