Initiative n Comme l'année dernière, le Festival du film amazigh lance la deuxième résidence d'écriture scénaristique. Cette résidence, qui va se dérouler à Azzefoun du 28 juin au 7 juillet, est un atelier de création. Elle permet à des jeunes amateurs de cinéma de se consacrer à l'écriture de scénarios de films. Il s'agit effectivement d'un rendez-vous d'écriture «à vocation pédagogique et fondamentalement prometteur, puisque soumis à une obligation de résultat». S'exprimant sur cette initiative, Hachemi Assad, commissaire du Festival du film amazigh, dira : «A l'instar de la première, cette manifestation, que nous espérons pérenne, s'inscrit dans le même esprit de continuité qui caractérise la vocation de formation du festival tournée vers la promotion de jeunes talents algériens. «Pour cette seconde édition, le festival s'est voulu d'ailleurs exigeant en matière d'encadrement puisqu'il s'est offert les services de professionnels aguerris, fruit d'un partenariat mis en place avec 2 A Développement de Paris (France) sous la direction du binôme : Ghislain Cravatte et Sofia Jamal Alaoui.» Ainsi, cinq lauréats sont retenus pour approfondir leur script sous la direction pédagogique de leur encadreur. «Cinq lauréats sont conviés à cet événement professionnel», dévoile-t-il, et de poursuivre : «Ils ont été sélectionnés sur la base d'un concours lancé par notre festival en décembre 2011 et ponctué par la réception de vingt-cinq scénarios. Cette formation intégrera également les trois jeunes talents retenus par le jury lors de la cérémonie de clôture de la 12e édition.» Les jeunes cinéastes seront en résidence pour la réécriture et, donc, l'amélioration de leur script puisque la crise cinématographique qui accuse un déficit résiderait, soulignons-le, dans le manque de qualité du texte. Les porteurs de projets seront appelés à approfondir leur script au bout d'un stage bloqué de dix jours. Cela va leur permettre de se familiariser avec les techniques de rédaction d'un synopsis ou un séquencier. «De cette manière, le participant qui bénéficie d'une bourse pourra se lancer, après la Résidence, dans l'écriture d'une première version dialoguée du scénario, sur des bases saines et solides», fait-il remarquer. Cette résidence d'écriture s'inscrit dans un souci visant manifestement à relancer l'activité cinématographique en Algérie. «Cette énième activité du Festival du film amazigh (FCNAFA), entre deux éditions, montre encore une fois tout l'intérêt qu'accordent ses organisateurs au travail structurant seul gage de réussite et de pérennité et combien utile à la relance du cinéma national», dit-il. Notons enfin que le festival du film amazigh, qui poursuit ses activités structurantes, donne d'ores et déjà rendez-vous aux cinéphiles pour le prochain Salon international du livre d'Alger (SILA) en septembre 2012, où il compte occuper un stand, et présenter à l'occasion, et en avant-première, son coffret de courts métrages réalisés par différents groupes de jeunes et d'enfants initiés dans le cadre de nos ateliers de formation depuis déjà des années. D'autres publications dédiées au cinéma dont le numéro 10 de notre revue Asaru-cinéma et la Méthode multimédia de langue tamazight, Tizi Wuccen T1 et T2 seront au rendez-vous de cette importante manifestation. Yacine Idjer