« Le bilan des 10 années de relations entre l'Algérie et l'Espagne est très positif. Nos relations s'inscrivent dans la continuité et je ne crois pas qu'il y ait un autre pays avec lequel il y a une telle intensité dans les relations » a affirmé M. Busquets, lors d'un point de presse à l'ambassade d'Espagne en Algérie, à la veille de la visite du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, en Algérie. M. Rajoy co-présidera avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la cinquième réunion de haut niveau entre les deux pays. « L'Algérie est pour nous, d'abord, un pays voisin et ami avec lequel nous entretenons un rapport de voisinage que nous souhaitons le plus actif possible. C'est un partenaire non seulement incontournable, mais nécessaire et indispensable, et pas seulement du point de vue économique », a ajouté l'ambassadeur. Selon M. Busquets, le président du gouvernement espagnol sera accompagné de plusieurs ministres, à savoir celui des Affaires étrangères, de l'Intérieur, du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie, de l'Education, de la Culture et du Sport et du secrétaire d'Etat au Commerce. Le diplomate a affirmé que le partenariat algéro-espagnol n'est pas uniquement d'ordre économique et que même si cet aspect demeure le plus important, il n'est pas le seul à intéresser son pays. « L'Algérie n'est pas seulement un partenaire économique, elle est un partenaire économique important. Nous sommes le troisième client de l'Algérie et son quatrième fournisseur », a-t-il dit. Il a souligné que des accords seront signés avec l'Algérie dans les secteurs de l'énergie et de l'industrie, mais aussi en matière de protection civile, de culture, de sport et de tourisme et de la circulation des personnes, lors de la visite du président du gouvernement espagnol. « Nous savons que la tendance est à fixer nos relations sur l'aspect économique qui reste le vecteur sur lequel se sont développées nos relations », a encore expliqué M. Busquets, plaidant pour une « approche plus globale » de la coopération entre les deux pays. L'Algérie et l'Espagne en sont à « 8 milliards d'euros d'échanges, avec un déséquilibre notable en faveur de l'Algérie en raison des importations énergétiques qui provoquent une certaine distorsion », a observé le diplomate. « L'Espagne importe en moyenne 5 à 6 milliards d'euros et exporte 2 à 3 milliards », a-t-il précisé. L'ambassadeur a, également, relevé que durant l'année 2011, les chiffres définitifs d'échanges ont connu une augmentation de plus de 20% de part et d'autre et que les chiffres établis jusqu'à septembre 2012 « vont dans le même sens ». « Nous nous attendons à ce que la réunion de jeudi soit l'occasion pour donner une impulsion forte à nos relations », a-t-il dit, soulignant que le nouveau gouvernement espagnol a inscrit l'Algérie dans ses priorités. Au plan régional, M. Busquets a indiqué que l'Algérie était un partenaire « indispensable » concernant la Méditerranée, soulignant que c'était un des aspects de la coopération que l'Espagne veut faire avancer avec l'Algérie.