A l'approche de la célébration de Yennayer les prix des fruits secs, noix, noisette, amandes et autres ont connu une hausse sans égale cette année. En effet, le prix des amandes est passé de 900 à 120 DA le kilogramme en une semaine. La noix de cajou et les noix se vendent à 1.900 DA alors que le brou de noix, jadis utilisé par les ébénistes, est non seulement destiné à la consommation aujourd'hui mais se vend au prix de 1500 DA le kilo. Les Pistaches et les noisettes se vendent à 1400 DA tandis que les cacahuettes restent à 400 DA le kilo. Alors que pour l'incontournable rechta ou le couscous, les prix restent plus ou moins statiques sur le marché. Le kilo de rechta à 120 DA et le couscous à partir de 80 DA. Quant au prix du poulet, le produit préféré en temps de fête, il est passé de 280 à 350 DA le kilo à la veille de cet évènement. « Nous nous sommes habitués à ce genre de comportement des commerçants, nous avons beau essayer d'acheter quelques jours avant, mais nous avons constaté que les prix augmentent parfois deux semaines avant le jour J », dira Kahina, une jeune maman. Pour elle, les dîners en famille finiront par perdre tout leur charme si leurs coûts commencent à devenir lourds pour les petites bourses. C'est peut-être l'une des raisons pour laquelle certaines familles optent pour la cuisine universelle ce soir-là. Pour Romeila et sa famille, le dîner de Yennayer se veut léger, voire très léger. « On a tendance à beaucoup grignoter la nuit de Yennayer. Les traditions veulent que la soirée soit animée par une « gasra » autour d'un verre de thé accompagné de salés et de sucreries. C'est pourquoi j'essaie d'éviter à ma famille les repas lourds à base de pâtes, souvent à l'origine de malaise gastrique », explique la dame. Et pour cause, des assiettes remplies de noix, de pistaches et d'amandes grillées décorent les tables des familles algériennes. Autre star de la soirée, la datte. Le prix de cette dernière reste raisonnable par rapport aux fruits secs, à 100 DA le kilo de datte ordinaire, la Degla, elle, se vend à environ 450 DA. Les mélanges de friandises, chocolat et autres sucreries, communément appelés « treize », se vendent à 350 DA le kilo et ce, en dépit des nombreuses campagnes de sensibilisation contre le « mélange toxique », comme l'appellent les médecins généralistes.