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Yennayer, ses coutumes, ses prix, son ambiance
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 01 - 2012

Chaque année et depuis des lustres, les Algériens célèbrent Yennayer, le Nouvel An amazigh. Il est traditionnellement célébré la veille du 12 janvier. Cet événement est fêté et vécu par la quasi-majorité des Algériens dans la joie, la convivialité et la solidarité.
L'avènement du Nouvel An berbère donne lieu à une ambiance particulière, empreinte de ferveur, de joie et de communion, à laquelle toutes les familles se préparent plusieurs jours à l'avance pour célébrer, avec faste, cet événement très attendu de l'année. La célébration de la fête de Yennayer, bien enracinée, est restée la même dans le fond, avec peut-être quelques particularités d'une région à une autre, vue la géographie, le climat, la composante humaine, et quelquefois aussi dans l'appellation (nayer, yennayer ou encore amenzou n'yennayer).
A Oran, Yennayer est fêté depuis l'Antiquité. Les familles font lors de cette journée une véritable fiesta. Pour la circonstance, depuis une semaine, les populations de la wilaya, à l'instar des autres wilayas du pays, se préparent à accueillir le Nouvel An berbère. Au niveau des marchés populaires de la ville d'Oran, M'dina J'dida et le marché de la rue des Aurès (la Bastille), les ménagères ont pris d'assaut les magasins pour faire leurs emplettes. Hier, en effet, le marché de M'dina J'dida grouillait de monde, toutes pesant et soupesant toutes sortes de denrées, surtout celles susceptibles d'agrémenter au mieux cette festivité. Les cérémonies de la fête d'«Ennayer» consistent surtout à préparer et consommer un repas copieux, à base de blé, de semoule et de viande. Les familles oranaises garnissent leurs tables à l'occasion de cette célébration d'une floraison de friandises, ainsi que d'amuse-gueules de toutes les couleurs, avec des mets inhabituels, tels les galettes aux œufs, les crêpes et les beignets de toutes sortes, et une collation composée principalement de fruits secs, tels les noix, noisettes, figues sèches, marrons, amandes, cacahuètes, dattes, oranges, pommes, pistaches...
CHAUD ENNAYER, CHAUD !
Pour ce qui est de cette année, tout un chacun essaye, autant que faire se peut, de ne pas déroger à la tradition, et cela malgré les prix qui se font, année après année, de moins en moins abordables. La majorité des familles s'approvisionnent en petites quantités (250 grammes de chaque produit). Au niveau des marchés de la ville, les étals sont chargés de confiseries et de fruits secs. Ainsi noix, noisettes, figues sèches, arachides, bonbons… sont proposés aux habitués de ces marchés. Pour cette année, il y a des noix provenant de Californie, dont le prix varie entre 800 et 900 dinars le kilo. Idem pour les pistaches dont le prix s'élève à 160 DA les 200 grammes. Les cacahuètes sont plus abordables, proposées à 350 DA le kilo. Les dattes sèches, elles, sont à 250 DA le kilo. Quant aux figues sèches, provenant de Béjaïa, elles arrivent à 450 DA le kilo. Les noisettes sont à 200 DA les 250 gr. Les marrons dits de premier choix se vendent au prix de 400 DA le kilo ; et enfin la célèbre «halwat el-Turc», très prisée lors de cette fête, son prix atteint les 150 dinars les 200 grammes. Les dragées aux cacahuètes sont proposées à 120 dinars les 250 grammes et à 150 dinars les dragées aux amandes. Enfin, les dattes Deglet Nour sont à 350 DA, voire 400 DA.
Certaines personnes, faisant fi de la cherté, ont décidé de dépenser «gros» pour célébrer cette fête comme il se doit. Mais les autres, dont le revenu est plus mince, ont trouvé la parade : aller chez les marchands qui ont confectionné des paniers dans lesquels on peut trouver de tout : pistaches, noix de cajou, amandes, cacahuètes, figues sèches… et cela à des prix allant de 600 à 800 DA, ce qui est largement plus abordable.
D'autres optent pour «el-mkhalet» (le mélange). Ainsi, pour cette année, il s'affiche à 400 et 500 DA le kilo. Cependant, pour cette année encore, les commerçants de ce marché sont catégoriques en indiquant que leurs ventes ont diminué… à cause de la cherté des produits. «Juste pour el-fal et pour faire plaisir, je prendrai un kilo de mélange, quelques fruits et du chocolat», dira un ménagère rencontrée au marché de M'dina J'dida.
La fête de Yennayer n'est pas une simple cérémonie ou encore un simple point de vue, notamment chez les Algériens. C'est une journée qui se caractérise par une sainte atmosphère réunissant toute la famille autour d'un dîner qui se compose de plats et de recettes traditionnelles. A chacune des régions du pays son art et sa manière d'accueillir Yennayer. Les ingrédients sont multiples et variés. Généralement, la coutume veut que la célébration du Nouvel An berbère ait lieu, non pas au commencement de la nouvelle année amazighe, mais précisément la veille. Ceci dit, cela n'empêche pas de nombreuses familles de célébrer cette fête au soir de la nouvelle année amazighe, autrement dit le 12 janvier.
Lors du dîner, du «rougag» - ou trid - au poulet ou bien du couscous à la viande pour ceux capables de se le permettre. Dans la préparation des autres mets qui accompagnent ces plats, les femmes servent aux enfants, le matin du 12 janvier, du «cherchem» (bouillie de blé, de fèves et de pois chiche) servi en abondance aux présents. La tradition exige que l'on ne vide pas les plats, ce qui signifie que l'on ne doit pas avoir faim. L'occasion est saisie pour réunir la grande famille autour de ce plat. Les absents ne seront pas les oubliés du repas : des cuillères disposées par la mère symbolisent leur présence et une proportion symbolique leur sera laissée dans le plat collectif, censé rassembler toutes les forces de la famille. La fête garde de sa saveur pendant les quelques jours qui suivent l'événement. Les aliments servis vont symboliser la richesse, la fertilité ou l'abondance.
Le jour du 12 janvier, on prépare des beignets, des crêpes et de la mona décorée avec des œufs durs, comme le veut la tradition, et d'autres plats et gâteaux. Seront également au rendez-vous les fruits tels que figues sèches, amandes, noisettes, dattes, friandises, etc. «N'étant pas amazighs mais ayant toujours célébré cette fête dans ma famille, donc chez moi nous le fêtons la veille du 12 janvier, où ma mère prépare des beignets, la mona avec l'oeuf au centre pour chaque enfant ; elle cousait auparavant des sacs en tissu en prévision de la soirée pour les friandises. Le soir venu, mon père mélangeait dans une «midouna» tous les fruits secs ensemble (amandes, noix, figues sèches....) et faisait le partage. «Chacun mettait sa part dans son sac et mangeait ce qu'il pouvait ; il gardait le reste dans le sac bien noué sous son oreiller», dira Mounia.
L'HISTOIRE DE YENNAYER
Beaucoup d'Algériens célèbrent Yennayer sans en connaître le sens. En effet, selon un historien, les amazighs ont choisi comme premier jour de l'année la date de 950 avant J.-C., l'année durant laquelle le roi Chechnaq, descendant des amazighs, est monté sur le trône de la 22e dynastie en Egypte, après avoir combattu les Pharaons. Sa famille est restée sur le trône durant deux siècles. Le roi aurait choisi le jour de son ascension au trône comme premier jour de l'an.
«Mais il faut savoir que la présence des amazighs en Egypte est antérieure à l'époque du roi Chechnaq. Dans la palette de Narmer, roi de la première dynastie égyptienne, les amazighs sont cités et évoqués comme parmi les habitants de la vallée du Nil. L'Histoire a démontré que les relations, souvent conflictuelles, entre les amazighs et les pharaons remontent à près de 3.000 ans avant J.-C. Cependant, le calendrier amazigh est avant tout agraire, qui obéit aux cycles de la nature : il tient probablement sa référence du calendrier julien, également agraire.
«Les Romains avaient un calendrier qui se compose de seulement 10 mois. Jules César a ajouté, plus tard, deux autres mois pour l'année, constituée de 350 jours, d'où l'appellation de calendrier julien. Mais au 16e siècle, le chef de l'église Grégoire III a constaté que le calendrier julien accusait un retard de dix jours. Il a donc décidé de rajouter les 10 jours manquants et le calendrier julien a été rebaptisé «calendrier grégorien».
Le calendrier amazigh va de pair avec le calendrier julien, tous deux agraires et étroitement liés à la nature, à l'environnement et au climat.


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