Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi a estimé, jeudi, à Alger, que « 2013 sera l'année de la relance du secteur », à travers la nouvelle feuille de route, lancée le 20 octobre dernier. « L'année 2013 sera celle de la relance du secteur de la pêche et de l'aquaculture suite à la dynamique installée durant ces trois derniers mois qui connaissent plus de concertation, de synergie intersectorielle et de retour de confiance des professionnels », a déclaré M. Ferroukhi à l'APS, en marge de la rencontre trimestrielle d'évaluation des activités de la feuille de route du secteur. Cette feuille de route, validée par les professionnels et partenaires du secteur, le 20 octobre 2012, et lancée, officiellement, le 4 novembre de la même année, est axée notamment sur la modernisation et l'intégration des filières de la pêche maritime, le développement de l'aquaculture, l'amélioration des conditions de vie des petits pêcheurs, l'adaptation des systèmes de formation et de coopération internationales aux besoins des professionnels ainsi que l'amélioration de la gouvernance du secteur. « Notre démarche consiste à l'identification des difficultés qui entravent l'activité de la pêche et l'aquaculture dans chaque wilaya et la prise en charge de ces problèmes avec tous les secteurs concernés », a-t-il expliqué. A cet égard, un groupe de travail mixte entre le ministère de la Pêche et celui du Travail a préparé un projet de loi relatif à de nouvelles mesures de prise en charge sociale de toutes les catégories professionnelles relatives aux métiers de la pêche, notamment l'aquaculture. Ce nouveau texte est, actuellement, en cours d'étude au niveau du secrétariat général du gouvernement, selon le ministère. Un autre groupe de travail mixte avec le ministère des Transports étudie, également, la révision de la réglementation des titres et brevets, afin de normaliser la situation des professionnels des navires de pêche qui ne possèdent pas de diplômes nécessaires exigés par la loi, actuellement, pour exercer leurs métiers. Concernant les procédures administratives, le ministère étudie l'allègement des conditions pour l'obtention d'une concession aquacole. Les services du secteur de la pêche ont procédé aussi à l'élaboration d'une nomenclature des projets éligibles au soutien de l'Etat au niveau des dispositifs de financement de projets en direction des jeunes. Par ailleurs, la nouvelle campagne d'évaluation de la biomasse du poisson blanc le long du littoral algérien, prévue dans la feuille de route, sera lancée au mois de février prochain. Selon les responsables du projet, le plan de campagne est fin prêt et le dispositif mis en place.Pour M. Ferroukhi, la particularité de la nouvelle feuille de route réside dans son caractère local décentralisé, conçu d'une manière ascendante et basée sur la concertation avec les professionnels. Le ministre a constaté, dans ce contexte, un « retour de confiance » entre l'ensemble des acteurs, notamment les professionnels qui sont « conscients plus que jamais de leurs responsabilités ». « L'organisation des professionnels est l'un des éléments pivots de notre démarche. Il faut améliorer la représentativité des professionnels », a-t-il soutenu. « Cette feuille de route n'est pas celle du ministère, mais celle du secteur avec l'ensemble de ses intervenants qui doivent désormais partager la responsabilité de sa réussite ou de son échec », a-t-il dit devant les responsables et les représentants des professionnels du secteur. Le ministre estime, par ailleurs, que le cadre juridique actuel est suffisant, excluant ainsi la révision de la loi régissant les activités du secteur. « Le cadre juridique actuel est suffisant. Il faut l'appliquer rigoureusement. Lorsque nous verrons qu'il faut le consolider, nous le ferons, mais dans une logique de terrain », a-t-il déclaré. M. Ferroukhi a souligné que la nouvelle feuille de route n'apporte aucun nouveau projet, « car elle vise à finaliser le programme quinquennal ». Cependant, sa spécificité réside dans la mise en place d'une architecture qui rassemble ces projets et les met en relation avec « plus de synergie entre différents intervenants ». « Il faut maintenant revenir aux réalités du terrain et relancer les projets prévus avant 2014 », a-t-il conclu.