Les autorités algériennes, en décidant de donner l'assaut pour libérer les otages détenus depuis mercredi dans un centre gazier d'In Amenas, « ont dû répliquer à des terroristes », a indiqué, hier, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. « Les décisions ont été prises par les autorités algériennes et je suis un peu heurté lorsqu'on a l'impression que ce sont les Algériens qui sont mis en cause alors qu'ils ont dû répliquer à des terroristes », a-t-il déclaré sur les ondes d'une radio française. Le chef de la diplomatie française a affirmé qu'il « partageait » le point de vue du président François Hollande qui a estimé la veille que l'Algérie avait eu les « réponses adaptées » face au commando islamiste qui a attaqué le site gazier d'In Amenas. « Je partage tout à fait l'analyse de François Hollande », a déclaré le ministre. « Il faut avoir à l'esprit que les terroristes, très nombreux, qui ont attaqué ce site gazier, sont des tueurs. Ils pillent, ils violent, ils saccagent. La situation était épouvantable, et il n'y a aucune impunité face aux terroristes », a-t-il ajouté. « Face au terrorisme, il faut être implacable », a martelé le ministre français, ajoutant que « les Algériens mesurent à quel point le terrorisme est un mal absolu ».