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« Une agression contre le peuple, le territoire et la souveraineté nationale » Attaque terroriste contre le site gazier de tiguentourine - Mohamed Saïd, ministre de la Communication, à la chaine III
Le ministre de la Communication a expliqué, lors de l'émission ‘'L'invité de la rédaction'' les tenants et les aboutissants de l'assaut donné par les forces spéciales de l'Armée nationale populaire pour mettre hors état de nuire les terroristes qui ont attaqué, mercredi dernier, le complexe gazier de Tiguentourine, à In Amenas, et pris en otage pas moins de 700 travailleurs. M. Mohamed Saïd a affirmé que « les forces spéciales continuent de sécuriser le site gazier à la recherche d'éventuelles autres victimes, c'est pour cela que le bilan donné jusque-là par le ministère de l'Intérieur est provisoire. (32 terroristes neutralisés et 23 décès) ». Et d'ajouter que « je crains fort, que ce bilan ne soit, malheureusement, revu à la hausse. De tout façon, le bilan définitif sera connu dans les heures qui viennent ». L'attaque d'In Amenas dénote, selon le ministre, d'une nouvelle forme de terrorisme contre l'Algérie. « C'est la nouveauté de cette opération criminelle. Sur 32 terroristes, 29 viennent de l'extérieur, certains même de l'extérieur du continent africain », a-t-il déclaré avant de préciser que les terroristes sont originaires d'« au moins, de six pays ». Mohamed Saïd affirme qu'ils sont « originaires de pays arabes, africains et de pays non africains ». l'attaque d'In Amenas « n'est plus une affaire de terrorisme, mais une agression terroriste contre le peuple et le territoire algériens et contre la souveraineté nationale ». Il fera observer, que « l'arsenal qui a été découvert par les forces spéciales de l'ANP prouve la volonté de ce groupe terroriste de faire le maximum de mal lors de cette action terroriste criminelle ». Le représentant du gouvernement a fait remarquer que cette action terroriste vise « la déstabilisation de l'Algérie, que ce soit sur le plan économique ou social ». « Le peuple algérien a été attaqué dans son gagne-pain. Le complexe gazier d'In Amenas est important. Il assure 10% de la production nationale. C'est donc le revenu principal du peuple algérien qui est attaqué. Il ne faut pas oublier que nous vivons à 98% des recettes des hydrocarbures. Je saisis cette occasion pour lancer un appel afin de diversifier nos exportations et réduire notre dépendance aux hydrocarbures ». « L'assaut est une décision sage » Sur la décision de l'ANP de lancer l'assaut, le ministre a souligné « devant le refus de ces groupes terroristes d'obtempérer et devant leur intention affichée de fuir en emmenant les otages, il n'y avait d'autres moyens que de passer à l'action ». « Les terroristes étaient décidés soit à réussir leur opération comme ils l'avaient planifiée, soit à faire exploser tout le complexe gazier et exécuter tous les otages », a-t-il ajouté. Il fallait intervenir très rapidement pour limiter les dégâts et réduire le nombre de victimes. N'était cette célérité dans l'action, le bilan aurait était plus lourd. Cela aurait état un carnage ». « Notre position a démontré son bien-fondé et que c'est une décision sage. L'Algérie a, dès le début, fermé la porte au chantage, pour avoir été à l'avant-garde du refus de payement de rançons qui, a-t-il dit, servirait à l'achat d'armes et à l'augmentation des capacités de nuisance des groupes terroristes. Il a souligné qu'il n'y a pas de « répit dans la lutte contre le terrorisme quel qu'en soit le prix. C'est une position ferme ». A la question de savoir comment la diplomatie algérienne a géré le « mécontentement » de pays occidentaux vis-à-vis de l'assaut, M. Mohamed Saïd a fait savoir qu'au début, les capitales concernées par les otages ont, en effet, « mal compris » la position algérienne. Il a, également, souligné que « certaines réactions émanaient de pays en campagne électorale », et que c'était « peut-être un discours qui est destiné à la consommation interne », avant de relever que « maintenant tout le monde a compris et s'est rangé à la thèse algérienne ». Il dira que « le Premier ministre était en contact permanent avec les pays concernés par les otages ». S'agissant du déficit en matière d'information institutionnelle, le ministre a souligné que pour réussir l'assaut militaire, il fallait « le secret absolu » dans la mesure où « la sécurité des otages est une priorité ». Il fallait également faire face à une guerre médiatique lancée contre l'Algérie. Le ministre affirme, en outre, que l'attaque d'In Amenas « est l'occasion rêvée pour les adversaires de l'Algérie de régler leur compte avec nous et de déverser leur venin sur l'Algérie, mais ils se sont trompés d'adresse ». Cette action criminelle a-t-elle une relation avec la crise malienne ? « De par notre situation géostratégique, on ne peut ne pas établir un lien entre ce qui s'est passé à In Amenas et ce qui se passe actuellement au Mali. Mais concernant cette crise, l'Algérie a toujours été partisane d'une solution politique et de la défense de l'intégrité territoriale de tous les pays », a répondu le ministre. Sur le plan sécuritaire, M. Mohamed Saïd a affirmé que les frontières algériennes sont sécurisées. Avant de conclure son intervention, il a tenu à saluer « la prise de conscience du peuple algérien, sa mobilisation et son patriotisme ».