Dans la lignée des grands évènements, la date du 5 juillet s'installe dans un double volet incluant deux générations qui se confondent dans le long combat contre le colonialisme. Aujourd'hui, la mémoire collective en éveil, met en relief tout un lourd passé qui n'arrive toujours pas à s'effacer. De l'autre côté de la rive, un silence de morts sur un bien triste drame que l'humanité toute entière à dû subir. Aujourd'hui, l'histoire rattrape ses détracteurs sur les crimes commis pendant plus de cent trente ans. En Cette journée historique, la génération de Novembre 1954 et celle post indépendance font jonction autour d'une autre guerre : arracher la reconnaissance des crimes, exactions et tant de contentieux mortifères causés à l'endroit des algériens. Avec plus d'un million et demi de martyrs, la France officielle se trouve au banc des accusés pour réparer ses fautes. La très sale guerre employée dans la tentative d'extermination du peuple algérien laisse place à une arrogance qui ne disparaît qu'avec le courage politique d'appeler les choses par leurs noms. Documents, archives, témoignages écrits ou vivants n'ont toujours pas accablé l'intransigeance d'une France aveuglée par sa folle équipée de puissance régnante qui se passe de toute accusation. A chaque étape commémorative du long combat contre le colonialisme, il y a décompte macabre de massacres collectifs commis dans tous les villages et Mechtas. Dans la plénitude de ses moyens criminels la France avait même excellé dans le raffinement du meurtre : les « enfummades » de populations dans les grottes, tortures, et la guillotine. Dans sa folle course meurtrière, elle fit du peuple algérien à Reggane les cobayes de l'ère Nucléaire. Un bien triste bilan qui se répète dans l'écriture de l'histoire. Désormais, l'hexagone traîne les casseroles d'un très douloureux passé. Il suffit de commémorer le débarquement de Sidi Fredj pour mesurer l'amplitude d'une croisade qui ne dit pas son nom. C'est sous la croix et la bannière que la France a foulé la terre d'Algérie. Dans un esprit de « Conquistadors », ils sont venus ce jour là par un Juillet 1830, réitérer le travail de Balboa contre les Aztèques : C'était la prise d'Alger et tout son trésor qui avait emmené les aventuriers à venir Brûler, tuer, piller sans toute autre forme de procès. Il y en aura tant à dire sur les milliers de disparus happés dans leur sommeil par des incursions de hussards. Dans leur course effrénée de happer les populations civiles désarmées, les soldats français avaient déjà commencé à ternir leurs tuniques maculés de sang.