L'éducation physique est introduite dans les examens de fin de cycle (BEM et bac). Si le souci du législateur étant de former l'élève dans les matières scientifiques, littéraires et techniques en lui accordant une pratique susceptible de le déstresser et de le préparer physiquement à la vie, néanmoins les moyens de son accomplissement sont, dans certains cas, inexistants et diffèrent d'un établissement à un autre. La finalité de préserver la santé et l'intégrité physique de l'élève est égratignée si on se penche sur les conditions dans lesquelles est exercée la pratique sportive où plusieurs établissements ne disposent pas de terrain ou de salle de sport. Pour y pallier, les professeurs d'éducation physique se rabattent sur la cour de l'établissement. L'enceinte bitumée et pleine de crevasses représente un danger pour les élèves. Des égratignures, des foulures et même des cas de fractures sont souvent enregistrés, sans oublier le chahut généré par cette pratique et son impact sur le bon déroulement des cours des autres élèves. « Nous sommes confrontés à un véritable dilemme. D'un côté, des élèves sont contraints de suivre le cours d'éducation physique et d'un autre, les élèves en classes doivent être attentifs au cours dispensé par le professeur. Avec les cris, il est impossible d'instaurer l'ordre », avoue un enseignant de mathématiques dans un CEM à Alger. L'autre conséquence de l'absence d'infrastructures pour la pratique sportive scolaire réside dans le nombre crescendo des dispenses principalement chez les filles. Le cas des établissements de l'enseignement moyen dans la basse Casbah est édifiant. En effet, selon les informations recueillies, et devant le déplacement des élèves vers le stade Ouaguenouni, situé à proximité du Palais du Gouvernement, des parents d'élèves ont opté pour la formule « dispense » pour leurs filles, craignant pour leur sécurité. Pour le président de la Fédération algérienne du sport scolaire (FASS), Abdelhafid Izem, le sport scolaire est une grande chance pour l'Algérie. « Le sport scolaire permet de découvrir des talents qui seront orientés dans les différentes fédérations sportives pour mieux les encadrer et en faire des athlètes de demain. Grâce à la pratique sportive dans les établissements, des athlètes (toutes disciplines confondues) au niveau des différentes associations sportives participent à des compétitions internationales ou ayant déjà participé à l'image de Hassiba Boulmerka et Noureddine Morcelli ». A ce titre, il encourage la « généralisation du sport scolaire à travers les 16 000 établissements primaires existants à travers le pays. Dans ce sens, nous avons soumis notre projet aux deux ministères (Education et Jeunesse et Sports) ». Pour le président de la FASS, « il est primordial de réunir toutes les conditions pour la pratique du sport dans les écoles et éviter des situations déplorables aussi bien pour l'élève que pour le professeur. Car le sport scolaire notamment dans le primaire reste le premier contact entre l'enfant et la pratique sportive qu'il pourra développer par la suite. Il est essentiel de faire aimer à l'élève la pratique sportive ». Selon M. Izem, l'absence de conditions de pratique sportive est signalée, principalement, dans les anciens établissements puisque « les nouvelles structures sont dotées de terrains de sport ». Contacté par nos soins pour de plus amples informations sur ce sujet, le ministère de l'Education nationale n'a pas répondu à notre demande.