Le sport universitaire et le sport scolaire doivent ainsi être associés à toutes les étapes du processus éducatif. Dans le cadre extrascolaire, diverses expériences sont menées, visant notamment à améliorer la communication entre jeunes et avec les jeunes dans les quartiers difficiles ou excentrés des grandes villes ou à favoriser la pratique du sport. Un arrêté interministériel portant création de classes «sports-études» a été signé le 21 juillet au siège ministère de la Jeunesse et des Sports et son homologue de l'Education nationale. il est créé, à partir de l'année scolaire 2008-2009, des classes spéciales dénommées «Sports-Etudes» au sein des établissements d'éducation et d'enseignement conformément au tableau annexé au présent arrêté à travers les wilayas suivantes : Adrar - Chlef - Oum El Bouaghi – Béjaïa - Biskra - Blida - Bouira - Tamanghasset - Tébessa - Tlemcen - Tiaret - Tizi Ouzou - Alger - Djelfa - Jijel - Sétif - Saïda - Annaba - Guelma - Constantine - Médéa - Ouargla - Oran - Bordj Bou Arreridj - El Tarf - El Oued - Tipaza - Aïn Defla - Naâma - Aïn Temouchent. La Fédération des sports scolaires, a exalté le contenu des circulaires des ministères de l'Education nationale et de la Jeunesse et des Sports, ayant pour objectif l'encouragement du sport scolaire en particulier et le sport national en général. Cette initiative, précise un communiqué, s'inscrit dans le cadre des actions menées par le ministère en vue de promouvoir l'éducation physique et le sport scolaire et de réunir les conditions requises à même de répondre aux aspirations des différents intervenants, conformément aux objectifs de la charte nationale de l'éducation et de la formation. La circulaire comportant des mesures susceptibles d'inciter, élèves et professeurs, à pratiquer davantage l'activité sportive, “insufflera un nouvel élan au sport scolaire en Algérie “, d'autant plus que ses dispositions permettront de répondre aux besoins du sport national concernant la présélection, la préparation et la formation des futurs champions. Ces décisions importantes sont à même d'élargir la base de la pratique sportive en Algérie, d'inculquer une éducation saine aux générations montantes et de consolider la place du sport national. Que ce soit au sein de l'école ou hors de l'école, il paraît indispensable de favoriser la pratique régulière des activités physiques et sportives, considérées comme un élément intégré à tout processus d'éducation et de formation. D'où toute la pertinence de la volonté politique du gouvernement algérien de redonner au sport scolaire et au sport universitaire leur splendeur d'antan ! Le sport devrait être utilisé comme un moyen de transmission des valeurs éducatives, d'apprentissage de la responsabilité et de la citoyenneté. Ayant connu de très belles années, avec les Hassiba Boulmerka, Nour Eddine Morceli, Sakina Boutamine, ces établissements, formateurs de talents, ont également vécu des moments difficiles. Aujourd'hui, l'avenir de l'Algérie repose sur la mise en place d'un fonctionnement méthodologique bien défini. Afin, que les établissements, de véritables pourvoyeur de talents, se définissent comme sérieux et compétents, des moyens doivent être mis en place afin d'améliorer la situation actuelle des écoles sport études ou sport scolaire. Il nous semble important que les écoles atteignent rapidement l'élite des compétitions régionales dans chacune de ces catégories. Ce projet, que l'Etat va mettre en pratique semble être la solution pour redynamiser le sport et éviter la chute qu'on lui promet si rien n'est mis en place. Les vrais espoirs peuvent-ils travailler sereinement quand certains de leurs coéquipiers peut-être moins talentueux dans les clubs sont l'objet de toute l'attention des médias ? A-t-on vraiment confiance en eux dans leurs écoles et catégories ? Par conséquent quelle est la politique de l'Etat concernant ces écoles ? Pourquoi ces jeunes joueurs n'arrivent-ils pas à se faire un nom pour des raisons sportives quand ils arrivent au haut niveau ? Silence on tue le sport scolaire ! Nous avons aussi discuté, avec des professeurs d'éducations physiques entre autres, de la possibilité de restreindre les effectifs pour que les classes n'utilisent pas seulement leurs athlètes formés localement pour garnir le banc de touche. Ces décisions pourraient, si le ministre de l'Education, selon la réunion qui aura lieu en avril prochain, donne son accord, entrer en vigueur au début de la saison prochaine. Nous savons que cette mesure à elle seule ne garantira pas la manière dont les jeunes sont utilisés dans le sport, mais... Seule une politique volontaire du développement du sport scolaire pourrait apporter à nos enfants une pratique régulière du sport dans les établissements scolaires et universitaires. En effet, le rôle majeur des activités sportives dans nos écoles n'est plus à démontrer. A l'époque où l'on était au collège, le sport était une discipline pratiquée de la 6e à la Terminale, et les établissements scolaires constituaient un vivier où venaient puiser les responsables des divers clubs sportifs de nos villes. Grâce à l'effort de ces jeunes de nos lycées et collèges, des trophées nationaux et internationaux étaient décrochés, ce qui faisait la fierté de toute la nation. Ainsi, chaque établissement avait un sport roi, dans lequel il excellait. Le lycée Hamia accueillait au moins six membres de l'équipe nationale de football, le lycée Amara-Rachid formait aussi des handballeurs de talent. Le lycée El Idrissi grouillait de nageurs, ils habitaient tous le Champ-de Manœuvres. Ceux qui n'étaient pas dans l'arène allaient supporter les équipes le lundi soir, partout où elles devaient se rendre. De grandes compétitions inter écoles étaient très suivies par les directeurs d'établissements et surtout par les dénicheurs de talents. Ces grands hommes que vous voyez à des postes de responsabilité pleuraient comme des enfants quand ils perdaient le match. Distractions saines, saine émulation pour une jeunesse qui, indubitablement était promise à un bel avenir. Les exemples sont là, sous nos yeux. Les Hachemi, Akkacha, Farfar, Benmeghsoula, Boutagou, Bendjemil, Houd, Lahneche, Boucetta, Affene. Le sport ne constituait pas un frein pour les études, bien au contraire, il y participait, et démontrait la véracité de l'adage qui disait un esprit sain dans un corps sain. Au lycée El Mokrani, on les voyait passer tous les jours car fréquentant pour la plupart ce lycée. Il avait fourni pendant longtemps les meilleurs joueurs. Le lycée Omar Racim était reconnu pour ses célèbres volleyeuses et handballeuses. Qui ne se souvient pas de ces gloires venues tout droit de ces lycées, toutes disciplines confondues? Les Ghidouche, Maghmoul, Benhamouda, les sœurs Bouziane, Bounemri ont été formées au lycée. Alors, on ne comprend pas pourquoi que la plupart des établissements du secondaire public de notre pays ont décidé de dispenser leurs élèves des activités sportives dans les classes intermédiaires. Ce qui est dommageable pour les élèves en général, les filles en particulier, puisqu'on veut leur faire faire des prouesses aux examens, alors que durant deux années de suite au moins leur corps est resté au repos. Qu'un état des lieux soit fait dans nos écoles, pour que les choses reviennent à la normale, que le sport ne soit plus considéré comme une discipline facultative ou supplémentaire, mais bien une discipline dispensée dans le cadre d'enseignements et d'horaires nationaux pratiqués dans les établissements publics et privés. Car le sport scolaire revêt une double finalité éducative et sociale. Et pourquoi priver notre jeunesse de tels apprentissages ? Surtout pour les filles cloitrées entre quatre murs ? C'est extrêmement indispensable pour leur vie et pour l'élite. A. B.