Notre interlocuteur étayera ses propos par des chiffres à l'appui. En fait, pour lui, c'est tout Naftal qui est mobilisée à cet effet. D'ailleurs, la direction générale de Naftal a décidé de doter ses centres en emballage neuf en contenant, notamment en gaz butane (B13) ou en gaz propane (P35), mais aussi de renforcer ses capacités humaines par le recrutement et la mise en place d'équipes supplémentaires de production pour faire face à toute éventuelle augmentation de la demande, l'affrètement de navires supplémentaires pour répondre aux besoins et le lancement d'opérations de vente directe et la réalisation d'opérations de colportage au niveau des zones enclavées. C'est donc pour rester dans cette logique nationale que la direction locale de Naftal de Tizi Ouzou a décidé de pratiquement doubler ses capacités en bouteilles de 13 kg (B13) entre l'année dernière et cette année pour atteindre, d'ici la fin 2013, un stock de 80.000 bouteilles. D'ailleurs au niveau de Naftal de Tizi Ouzou on n'a pas attendu l'hiver pour mettre en place ce programme de renforcement des capacités puisqu'au 30 septembre 2012, le stock était de 50.980 bouteilles pour atteindre, à la fin du mois de novembre, 75.000 bouteilles. Un stock donc en constante augmentation. Pour mieux cerner la demande, la direction de Naftal a aussi entrepris un recensement des aviculteurs de la wilaya de Tizi Ouzou, au nombre de 125, qui sont de gros consommateurs en gaz butane pour le chauffage de leurs poulaillers en leur proposant des solutions comme la mise en place de citernes de 1.750 kg au niveau de leurs structures ou l'installation de système pour le propane. « Nous sommes parvenus à convaincre certains d'entre eux en leur démontrant que le coût du kilogramme de gaz est nettement moins cher avec le système de citerne qu'il ne l'est pour la bouteille butane ou propane. Il reste que la plupart refusent d'adhérer à notre démarche de peur d'être identifiés et pour échapper au fisc », nous dira M. Yousfi. Aussi, pour se rapprocher davantage du citoyen, Naftal de Tizi Ouzou, qui tient à déplorer aussi l'absence d'adhésion à cette politique de proximité de la part de certains P/APC, sollicités pour dégager une assiette de terrain à même de permettre à Naftal de disposer d'un centre de distribution, a réussi à décrocher une assiette de terrain à Yakouren pour ériger un micro-centre enfûteur pour servir les localités les plus reculées de l'est de la wilaya comme Aït-Chaffa, Zekri et une partie relevant de la wilaya de Bejaia limitrophe. Comme il a été aussi décidé de doter d'un stock supplémentaire un client revendeur de Frikat, pour servir la région de M'kira à l'extrême sud-ouest de la wilaya. Il est aussi prévu la mise en service d'un autre micro-centre à Ouadhias qui s'ajoute ainsi aux centres de Tizi Ouzou et Fréha, qui totalisent à eux deux 1.650 tonnes pour une production journalière de 20.000 bouteilles (B13). « Une capacité que nous pourrons rapidement augmenter si besoin est », précisera M. Yousfi. Aussi, de par la configuration du relief et surtout de la climatologie de certaines régions, le district de Tizi Ouzou a renforcé le centre de distribution de Aïn-El Hammam de plus de 15.000 bouteilles (B13) et celui de Ouadhias de plus de 12.000 bouteilles (B13). Au centre de Aïn El-Hammam, les camions distributeurs pourront être équipés d'une lame chasse-neige pour se frayer 'accès vers les différents clients. Ils seront même utilisés pour la distribution de gas-oil dont les capacités sont importantes Ainsi donc, à Tizi Ouzou, Naftal est fin prête pour répondre à un hiver rigoureux. Il en est de même pour la Sonelgaz, en matière d'électricité, avec le renforcement des capacités de la wilaya depuis la mise en service de la ligne haute tension de 220.000 KVA en souffrance depuis 2004 dans la région de Si-Mustapha (Boumerdès). « La wilaya de Tizi Ouzou est désormais sécurisée en matière de coupure et de délestage de courant électrique », nous dira M. Mennena, le directeur de l'énergie et des mines de la wilaya de Tizi Ouzou. Une wilaya qui a vu, depuis l'hiver dernier, son taux de pénétration en gaz naturel passer à plus de 41 %, ce qui ne manquera pas d'alléger la tension sur la demande en gaz butane. Et ce même si, dans les faits, nombreux sont les foyers qui ne sont pas encore alimentés en gaz de ville du fait du coût élevé des installations à l'intérieur des domiciles ou encore en l'absence de conduites (colonnes montantes) dans certains immeubles des régions montagneuses tant leurs concepteurs et réalisateurs ne les ont pas prévues dans leurs plans. Enfin, les autorités locales de Tizi Ouzou, à travers une vaste opération de communication par affichages ou médias interposés, appellent et exhortent les citoyens à faire le plein de leurs réserves.