Selon les responsables de l'entreprise qui gère ce marché de gros, situé à la périphérie sud d'Oran, de nombreux opérateurs européens ont manifesté leur intérêt et entrepris des contacts avec eux pour baliser le terrain et poser les premiers jalons d'un partenariat commercial. C'est le cas pour des importateurs espagnols basés à Valence et français de Montpellier et de Paris qui ont effectué des visites de prospection au marché de gros des fruits et légumes d'El Kerma et pris contact avec sa direction. Selon nos sources, un commerçant activant au marché parisien de Rengis a émis le vœu de s'approvisionner à partir d'El Kerma pour alimenter les professionnels français. Ce marché central parisien serait un grand débouché et une aubaine pour les producteurs de l'Oranie si les contacts venaient à être suivis d'effet. Les opérateurs qui activent à El Kerma accordent beaucoup d'importance à cette éventualité qu'ils veulent absolument concrétiser puisqu'ils ont, déjà, entrepris des démarches auprès de l'EPGMG de la wilaya Oran, l'entreprise qui gère le marché dont les responsables devraient faire le nécessaire avec les autorités concernées. Pour poser les premiers jalons de cette perspective, les futurs partenaires européens ont émis le vœu de voir la création, au sein même du marché, d'un espace international qui leur permettra d'avoir une ouverture pour ce qui est des facilités en matière de procédures inhérentes aux transactions commerciales. A souligner que le marché d'El Kerma, qui a ouvert tout récemment ses portes, est venu remplacer le vieux marché de gros de la cité Petit qui était exigu pour les activités agricoles, à caractère régional, qui s'y déroulaient. De surcroît, le directeur de l'EPGMG de la wilaya Oran, Belarbi Tahar, nous a fait savoir que l'étude relative à l'extension du marché en vue de sa dotation de nouveaux hangars, de chambres froides et autres aires de conditionnement, est fin prête. L'idée, donc, d'un marché d'Oran exportateur vers l'autre rive de la Méditerranée ne relève pas de la fantaisie. Il suffit juste de lui accorder les moyens de sa réalisation, sachant que la réputation des produits frais algériens n'est plus à faire.