Le président de la Fédération algérienne des boulangers (FAB), Youcef Kelfat, a exprimé, hier, sa satisfaction à l'égard des déclarations du ministre du Commerce sur la révision de la marge bénéficiaire des boulangers, souhaitant une « solution concrète » à leurs revendications. La Fédération algérienne des boulangers a accueilli, favorablement, les déclarations du ministre du Commerce sur la révision de la marge bénéficiaire des boulangers, a indiqué M. Kelfat dans une déclaration à l'APS, affirmant que la fédération n'envisageait aucune grève ou protestation pour la satisfaction de ses revendications. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait affirmé dans le courant de la semaine que son département ministériel procédera à la révision de la marge bénéficiaire des boulangers qui fabriquent le pain uniquement dans les petites villes et en milieu rural, reconnaissant que ces derniers rencontraient des problèmes liés à la marge bénéficiaire. Il a précisé, à ce propos, que le ministère du Commerce a été destinataire de propositions de la Fédération nationale des boulangers, actuellement, en cours d'examen. M. Kelfat a souhaité d'autre part, une « solution concrète » aux revendications des boulangers, notamment celles liées à l'augmentation de la marge bénéficiaire afin d'amortir le coût de la préparation du pain, pour régler « définitivement » le dossier des boulangers. Le président de la FAB, affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens, a rappelé que celle-ci avait formulé fin décembre une série de propositions au ministère du Commerce à la demande de celui-ci. Ces propositions s'articulent, essentiellement, autour de la réduction du poids de la baguette de pain à 200 g au lieu de 250 g et du prix du quintal de la farine de 2 000 DA à 1 500 DA et l'augmentation du prix du pain à 10 DA. En 1996, l'Etat a fixé le prix du pain à 7,5 DA et à 8,5 DA pour le pain amélioré. Le ministre du Commerce avait exclu fin janvier toute augmentation du prix du pain pour cette année. Par ailleurs, la Fédération avait présenté au ministère du Commerce une « étude exhaustive » sur le coût de la baguette de pain. M. Kelfat a indiqué, à cet effet, que le prix du pain s'élève, sur la base de cette étude, à 9,85 DA, ce qui a mené l'ensemble des boulangers à ne pas respecter le poids du pain. Selon lui, la marge bénéficiaire des boulangers était estimée à 20% en 1996, mais avec l'augmentation des matières premières (farine et levant) et l'augmentation de la main-d'œuvre le coût du pain dépasse nettement le prix de vente. Le nombre des boulangeries déclarées par la Fédération est de 21.000 à l'échelle nationale, réparties entre celles possédant un registre du commerce (commerçants) et celles possédant la carte d'artisan (fabricants de pain).