Environ 11.000 enfants sont traités dans les cinq unités de dépistage et de suivi (UDS) relevant de la direction de l'Etablissement public de santé de proximité (EPSP) de Larbaa Nath Irathen (Tizi Ouzou). « Parmi ces élèves, 70% présentent au moins une carie dentaire », a affirmé M. Hocine Rahem, chirurgien dentiste et chargé des programmes de santé scolaire à Larbaa Nath Irathen. Après avoir saisi le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le service s'occupant de la médecine scolaire a pris des dispositions en élaborant un programme national de santé bucco-dentaire. En premier lieu, il a équipé les UDS de fauteuil dentaire et recruté des chirurgiens dentistes. En plus de cela, un sous-programme de supplément en comprimés de fluor a été mis en place pour les écoliers de 6 à 12 ans. « Malheureusement, aucun résultat n'a été palpable du fait de la rupture de stock en fluor, d'une part, et de la non adhésion des élèves concernés, d'autre part », a indiqué M. Rahem. Toutefois, ce même responsable tient à souligner que « ce programme est toujours en vigueur depuis 2001 ». Les autres pathologies dont souffrent les enfants sont, selon lui, la gingivite due à la mauvaise hygiène bucco-dentaire qui vient en deuxième position. En troisième position vient la parodontite, conséquence immédiate de la gingivite et en quatrième rang la baisse de l'acuité visuelle. Pour M. Rahem, la prise en charge de la santé scolaire est un acquis et constitue un des fondements de la santé publique. Il estime qu'avec le nombre d'enfants scolarisés et l'importance du dépistage scolaire, chaque commune doit être dotée d'une UDS. Au niveau de Larbaa Nath Irathen, deux UDS seulement couvrent les besoins de 5 communes. Pour dépister tous les enfants qui se trouvent dans les communes dépourvues d'UDS, ce même coordinateur affirmera que « ce sont les enfants qui se déplacent vers les centres de santé pour être examinés par l'équipe médicale selon un calendrier élaboré dès la rentrée scolaire. Les enfants ciblés sont ceux du préscolaire et ceux de la première, deuxième et quatrième année primaire ainsi que les élèves de la première et troisième année moyenne. Pour l'année scolaire 2012-2013, les lycéens de la première année secondaire ont été concernés par la médecine scolaire. Les problèmes soulevés par ce responsable concernent en premier lieu le manque de coordination entre les trois secteurs qui chapeautent les UDS en l'occurrence la santé, les collectivités locales et l'éducation nationale. Concernant le transport scolaire assuré par les APC, le bus est souvent en panne et parfois le chauffeur est absent pour de longs mois. En plus, il y a un manque flagrant de paramédicaux. Et pour couronner le tout, le budget (100.000 dinars) alloué pour le fonctionnement des UDS est nettement insuffisant, selon notre interlocuteur.