Les services de la police ont pu élucider 27 cas d'avortements illégaux durant l'année 2012, a indiqué, hier, la cellule de communication de la DGSN. La résolution de ces affaires a permis l'arrestation de 58 personnes dont 29 femmes et un ressortissant étranger. La même source a souligné une baisse de 28% par rapport à l'année 2011 où 38 affaires ont été traitées avec l'arrestation de 53 auteurs présumés dont 35 femmes. La plupart de celles-ci étaient des « clientes », généralement des étudiantes universitaires. Selon les enquêtes policières, elles payaient entre 100.000 et 120.000 DA, en plus d'une commission que touchait généralement l'intermédiaire, et qui n'était pas incluse dans le tarif de l'opération d'avortement. Des infirmiers et des sages-femmes et même des femmes de ménage impliquées, fournissaient des comprimés d'avortement interdits à la commercialisation, aux réseaux clandestins contre des sommes allant jusqu'à 5.000 DA le comprimé. Vu la spécificité de cette forme de criminalité, les enquêteurs agissent, généralement, suite à l'exploitation des renseignements fournis dans plusieurs cas, par des citoyens, à travers le numéro vert de la police, pour ensuite déclencher des perquisitions dans des locaux et appartements aménagés en bloc opératoire. Les réseaux démantelés ont été pris en flagrant délit de pratique illégale d'avortement. « Pour faire face à ce phénomène, les services de police ont renforcé le travail de renseignement ainsi que le contrôle des cliniques et cabinets médicaux », a indiqué le directeur de la communication auprès la DGSN, le commissaire divisionnaire Djillali Boudalia.