C'est parce que les échanges culturels sont d'une importance capitale que les organisateurs de cet événement Rock Belda, en l'occurrence le ministère de la Culture, l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) et le groupe Dynamo de Toulouse ont concocté quatre grandes soirées à la salle Atlas, du 19 au 22 février 2013. Il convient de signaler que le prix du billet était à 300 DA la soirée. Un « Pass 4 soirée » a été également proposé pour le prix de 1000 DA. Une animation qui a concerné les deux salles Atlas et El Mougar de cet organisme culturel au grand bonheur du public juvénile notamment. Samir Farès, Charly Fiasco, Joe Batoury et le groupe D'zaïr se sont, en effet, relayés sur scène pour chanter le meilleur de leur répertoire qui a pour but de sceller définitivement les liens de fraternité et de solidarité qui unissent les artistes toulousains et algérois. Cette belle initiative musicale nommé « Rock Belda » est née à Toulouse ; elle aspire à donner la possibilité à des jeunes artistes issus de ces régions précitées de partager un moment de vie commune sur scène. Seul bémol, le public a brillé par son absence. « Je me suis retrouvé dans le bain. C'est une aventure que j'adore. Cela fait quand même deux ans qu'on travaille dessus, c'est venu à partir des paroles échangées entre artistes. C'est donc un plaisir que de voir unis sur une même scène des artistes français et algériens », a déclaré, tout sourire, Hakim Ladjal, chanteur du groupe D'Zaïr. Il a clôturé le concert de fort belle manière avec la chanson du film « Kahla wa beida » en hommage au défunt Abderrahmane Bouguermouh. « C'est aussi un pont humain qui rassemble les deux rives de la Méditerranée. Ces artistes apprennent à connaître la nouvelle scène contemporaine algérienne, à connaître l'Algérie. Ils sont là depuis le 16 février dernier et avant d'entamer la scène le 19 février, ils ont profité pour connaître un peu notre pays. C'est un échange utile, pas nécessairement pour prouver quelque chose, mais simplement pour dire que la musique algérienne est très vaste et riche au même titre que celle de l'Europe », a-t-il expliqué. Ce sentiment est d'ailleurs partagé par l'ensemble des artistes qui apprennent à se découvrir au fur et à mesure que le temps passe. « Je trouve extraordinaire cette dynamique de fusion entre les artistes. J'avoue que j'avais du mal à le croire au départ de l'idée, mais grâce aux efforts de plein de personnes, cela a pu voir le jour. Nous avons rencontré beaucoup de musiciens, surtout ceux qui gravitent autour de Bab El Oued. C'est une expérience incroyable », a déclaré Romain Boule, chanteur guitariste du groupe Charly Fiasco. Il a fait vibrer la salle aux sons et aux rythmes punk-rock en entonnant des chansons anciennes et nouvelles qui figureront dans le prochain disque qui sortira au printemps. « Nous avons programmé une tournée française dans la foulée et une tournée européenne cet été », a-t-il révélé.